Express Radio Le programme encours
Invité du programme Expresso du 3 février 2022, le président du Syndicat des agriculteurs tunisiens, Layth Ben Bchir, a déclaré que l’Etat doit choisir entre le soutien de la production céréalière et les cultures stratégiques pour l’alimentation des humains et des animaux, ou le développement de la production de la tomate et de fraises, d’autant plus que les terres fertiles sont de plus en plus rares et les ressources hydrauliques sont assez limitées.
D’après lui, la sécurité alimentaire impose l’amélioration de la production locale dans le cadre d’une politique agroalimentaire.
Ben Banchir a fait remarquer que la fertilité des sols a régressé en Tunisie et dans les autres pays de l’Afrique du nord, soulignant que l’Etat a auparavant investi dans une zone irriguée à Jendouba. Malheureusement, cette zone s’est transformée en un terrain constructible. Ce qui représente une grande perte pour le pays, selon lui.
Sur un autre plan, il a affirmé que la hausse des prix de l’ammonitre et la pénurie de cette matière est l’un des problèmes urgents de l’agriculture céréalière, critiquant dans ce cadre la politique de l’Etat dans le domaine des grandes cultures, et ce, à travers la monopolisation de l’achat des céréales auprès des agriculteurs pour les vendre ensuite aux usines et au consommateur. Cela a impacté, selon lui, le mode de vie du citoyen et créé une dépendance à ces produits subventionnés et donc une impossibilité d’atteindre une certaine autosuffisance alimentaire.
L’invité du programme Expresso a dit que la Tunisie a opté pour la subvention des produits rares qui ne sont pas localement produits, comme le sucre, l’eau , les céréales et les huiles végétales. L’Etat a ainsi choisi de s’orienter vers les industries de transformation.
Le président du Syndicat des agriculteurs tunisiens a mis l’accent sur l’exploitation des produits subventionnés par les restaurants, ainsi que le problème de la pénurie d’eau et le phénomène de gaspillage alimentaire.
Il a enfin appelé à poursuivre les spéculateurs et ceux qui monopolisent les produits subventionnés.
Written by: Islam Sassi