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Maher Ben Issa : L’exportateur tunisien se focalise aujourd’hui sur les problèmes administratifs au lieu de défricher de nouveaux marchés

today02/02/2022 61

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Invité du plateau de l’émission Eco-Mag, le vice-président de la Chambre nationale syndicale des sociétés de commerce international relevant de l’UTICA, a indiqué aujourd’hui, le 2 février 2022,  que les procédures d’importation sont moins compliquées que les procédures d’exportation.

Il a précisé que l’exportation passe en Tunisie par une douzaine d’étapes, ce qui est très décourageant pour l’investisseur tunisien.

Plusieurs obstacles se dressent devant l’exportateur tunisien qui sont essentiellement de nature logistique, ce qui l’empêche ainsi de chercher de nouveaux marchés.

En 2021,  les exportations et les importations ont respectivement augmenté de 20,5% et de 22,5% ( soit 46 mille et 654 millions de dinars pour les exportations et 62 mille et 869 millions de dinars pour les importations). Le déficit commercial a ainsi atteint 16 mille millions de dinars en 2021.

L’amélioration du niveau d’exportation s’explique, selon l’invité du programme Eco-Mag, par la reprise de l’activité du phosphate, notant que la baisse des exportations a pour origine le déséquilibre de la caisse de compensation à côté des  problèmes du transport maritime.

Et de rappeler que la Tunisie exporte 75% de ses produits vers l’Union européenne.

Ben Issa a également évoqué les obstacles administratifs, notant qu’aucun responsable n’est en mesure de prendre une décision même dans les régions, et l’administration centrale n’a pas de réponses.


Le vice-président de la Chambre nationale syndicale des sociétés de commerce international a considéré que l’opération de réforme nécessite l’implication de toutes les parties concernées et l’écoute de l’autre, rappelant qu’il existe des entreprises tunisiennes totalement exportatrices d’une grande valeur ajoutée.

Il a aussi évoqué le rôle joué par l’Agence de promotion des exportations, qui fonctionne aujourd’hui sans directeur général, appelant à se mobiliser pour développer le secteur d’exportation en adoptant une nouvelle mentalité dans la mesure où la Tunisie est dotée d’une position stratégique et regorge de compétences.

Et de poursuivre : “ Il faut subventionner les nouveaux marchés et les nouveaux secteurs. Je ne suis pas pour l’appui direct des sociétés de commerce international. Malheureusement, l’investisseur tunisien se focalise aujourd’hui sur la résolution des problèmes administratifs au lieu d’étudier les nouvelles perspectives et défricher de nouveaux marchés”.

A lire aussi : Samir Saied : Il faut miser sur le développement des exportations et inciter les entreprises à s’ouvrir sur les marchés extérieurs

Written by: Islam Sassi



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