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L’activiste politique et ancien ministre de la fonction publique et de la réforme administrative, Mohamed Abbou, a indiqué, ce vendredi 12 novembre 2021, que le président Saied ne s’est pas préoccupé des dossiers prioritaires et s’est penché sur des questions subsidiaires, faisant allusion au projet de révision constitutionnelle.
Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, Mohamed Abbou a considéré que la sortie de crise n’est pas tributaire de l’amendement de la Constitution, car même si cet amendement a lieu, les tunisiens vont élire la mauvaise personne à cause de cette classe politique corrompue.
Le vrai combat consiste selon lui dans l’ouverture des dossiers inaccessibles aux autres gouvernements, appelant le président Saied à limiter ses discours polémiques et à ne pas trop s’immiscer dans les prérogatives et le travail du gouvernement
En effet, le flou caractérisant la situation actuelle n’est pas rassurant, ajoutant que les dossiers doivent être transférés au pouvoir judiciaire, et valorisant l’intégrité et la transparence de la Cour des comptes. Par contre, c’est la justice judiciaire qui pose plus de problématiques.
Dans le même contexte, il a affirmé que le président Kais Saied révèle lors de son discours, beaucoup de détails relatifs aux dossiers de corruption, permettant ainsi aux personnes impliquées de trouver des issues pour s’en sortir et détruire les preuves. De même, les chiffres déclarés par Kais Saied sont erronés et nuisent à son image en Tunisie et à l’étranger.
Abbou a souligné que Kais Saied n’a ouvert aucun dossier de corruption depuis l’activation de l’article 80, ce qui sera de nature à favoriser l’impunité et permettre à la corruption de s’infiltrer davantage.
Et d’ajouter que le Conseil supérieur de la magistrature n’a pas joué son rôle et a protégé plusieurs magistrats, notant que “si la justice avait joué son rôle, l’article 80 de la Constitution n’aurait pas été activé ».
L’invité de l’émission Hdith Esse3a a aussi dit que le président Saied s’est contenté des déclarations, signalant que les ministres du gouvernement de Bouden n’osent pas accorder des déclarations aux médias. “Ce climat de crainte représente un obstacle pour l’administration tunisienne et pour l’investissement”, a-t-il ajouté.
Abbou a avancé que le président de la République aurait pu rassurer les habitants de Aguereb et introduire une exception à la loi des marchés publics pour résoudre la crise des déchets et apaiser les tensions sociales.
Et de poursuivre que Kais Saied doit assumer les suites de la décision de réouverture de la décharge des déchets d’El Gonna, rassurer les habitants de la région, sans chercher à se deresponsabiliser en accusant essayant d’accuser d’autres parties.
Eslème Sassi
Written by: Islam Sassi
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