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Mohamed Chikhaoui : Les prix des fourrages n’ont pas assez augmenté en Tunisie par rapport au marché international

today08/12/2021 245

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Mohamed Chikhaoui, vice-président de la Chambre nationale des fabricants d’aliments de bétails et des importateurs de matières premières, a indiqué, ce mercredi 8 décembre 2021, lors de sa présence dans l’émission Expresso, que les producteurs de fourrages se trouvent obligés d’importer la matière première faute de solution alternative.

Il a ajouté qu’actuellement, trois grandes entreprises opèrent dans le secteur d’importation des matières premières, notant que l’Etat a récemment accordé trois licences à cet effet. 

Selon lui, il va de soi que certains importateurs des matières premières aient une part de marché allant de 35 à 40%. Un marché dans lequel ils se sont imposés depuis plus de 50 ans. Cela ne peut pas, d’après lui, être considéré comme une sorte de monopole.

L’invité de l’émission Expresso a fait savoir que la part des trois grandes entreprises précitées a régressé à cause des nouveaux concurrents et l’accord de nouvelles licences à d’autres entreprises relevant de ce secteur d’activité.

Dans ce cadre, il a précisé que le marché des fourrages en Tunisie est estimé à un million de tonnes, dont un million huit cents tonnes fournies par les fabricants des aliments de bétails et les importateurs des matières premières représentés dans la chambre nationale.

Les prix des fourrages ont augmenté, au cours de ces dernières années, en raison de la hausse enregistrée au niveau des prix des matières premières. Une augmentation de 70% pour le maïs et 40% pour le soja. Malgré cette hausse, les prix des fourrages n’ont augmenté que de 30%. « Les prix des fourrages n’ont pas assez augmenté en Tunisie par rapport à la hausse de leur prix au

Et d’ajouter que les fabricants des fourrages ne peuvent pas augmenter davantage les prix en tenant compte de la vulnérabilité de la situation des agriculteurs qui vendent leurs produits à des prix, parfois inférieurs aux coûts de production. Ainsi, ils  ont considérablement réduit leur marge de bénéfice en dépit de la hausse excessive des prix des matières premières.

Il est à noter que l’augmentation des prix ne signifie pas la réalisation d’un surplus de bénéfices. “A un certain moment, nous avons renoncé à notre marge bénéficiaire, et ce, juste avant la dernière augmentation des prix des fourrages”, a-t-il avoué, considérant que cette augmentation n’a pas couvert les coûts d’importation des matières premières et les pertes subies par les importateurs.

Et de poursuivre que la disproportionnalité entre le prix de vente au public et le coût de production est le véritable problème de l’agriculteur tunisien et non pas seulement la hausse des prix des fourrages.

Face à ces difficultés et  vu la courbe croissante des prix des fourrages, Mohamed Chikhaoui a estimé que certaines cultures fourragères alternatives pourraient amortir cette crise, comme  la culture du colza fourrager. 

Written by: Islam Sassi



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