Express Radio Le programme encours
Invité du plateau de l’émission Hdith Esse3a, l’ancien ministre du commerce et dirigeant du mouvement Echâab, Mohamed Msilini, est revenu sur le gouvernement d’Elyes Fakhfakh, qui s’est démarqué par sa volonté de faire face aux problèmes économiques qui secouent la Tunisie, dont notamment l’alimentation du marché par les produits de base pour assurer notre sécurité alimentaire.
Msilini a mis l’accent sur les difficultés d’approvisionnement en blé et en huile à cause de la situation critique des finances publiques. Il a aussi évoqué les problèmes de distribution, indiquant qu’il faut que l’Etat maîtrise et contrôle les circuits de distribution des produits de base subventionnés.
Le contrôle direct n’est pas la meilleure solution, selon lui, dans la mesure où il serait plus opportun de numériser le système de distribution des produits subventionnés et ensuite généraliser la numérisation du processus de distribution de tous les produits.
En effet, les produits subventionnés n’iront pas à ceux qui les méritent comme l’exemple de l’huile végétale utilisée dans la teinture industrielle. De même, l’exploitation des céréales doit être contrôlée, d’après lui, abordant dans ce sens les pratiques de monopole et de spéculation.
“De nombreux grossistes de produits alimentaires dans les zones frontalières de Kasserine et Médenine n’existent pas sur le plan juridique et n’opèrent pas sur le marché tunisien. Leur activité consiste réellement à transporter illégalement les produits subventionnés vers la Libye et l’Algérie à travers des réseaux de contrebande”, a-t-il noté.
Selon l’invité du programme Hdith Esse3a, les produits agricoles sont les principaux produits qui échappent au contrôle et qu’il est possible de faire face à ces pratiques de spéculation et de monopole en réduisant le nombre des intermédiaires et en optant pour la mise en conserve.
“La loi sur l’économie sociale et solidaire est une solution révolutionnaire pour faire face aux problèmes du circuit agricole. Malheureusement, ses décrets d’application n’ont pas encore été émis”, a-t-il regretté.
Dans le même registre, il a appelé à réviser la loi relative à la concurrence et aux prix et à activer le contrôle quotidien des prix à travers un système numérisé.
Et d’ajouter que le nombre des entrepôts de congélation des produits agricoles n’est pas connu par les autorités. Pareillement pour leur capacité de stockage à cause du manque et de la faiblesse du contrôle et du suivi.
Written by: Islam Sassi