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Mohsen Hassan : Il est difficile que la Tunisie puisse conclure un accord avec le FMI

today19/07/2022 20

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“Il est difficile que la Tunisie puisse conclure un accord avec le FMI en l’absence d’un consensus national sur le programme de réformes”.

C’est ce qu’a indiqué l’ancien ministre du commerce et expert économique, Mohsen Hassan, lors de sa présence ce matin du 19 juillet 2022 dans le plateau de l’émission Expresso.

Cela est d’autant plus difficile que le gouvernement tunisien n’a pas trouvé un consensus avec la centrale syndicale pour amorcer un dialogue national sur les réformes économiques.

Hassan a souligné que la conclusion d’un accord avec le FMI pourra renflouer les caisses de l’Etat à travers l’obtention des financements auprès des institutions internationales qui ne soutiendront plus la Tunisie s’elle n’arrive pas à trouver un accord avec le FMI.

La Tunisie sera exposée dans ce cas à de véritables risques dont le défaut de paiement de ses dettes extérieures à partir de 2023, à la lumière de la hausse du service de la dette publique, l’envolée de la valeur du dollar, le creusement du déficit commercial et la flambée des importations en devises. Ce qui ne fera qu’alourdir les pressions sur la balance des paiements, selon notre invité.

Il a également abordé les raisons extérieurs et internes qui ont favorisé la hausse des prix des produits de base et leur pénurie, à l’instar des céréales, de l’huile végétale subventionnée et du sucre.

Concernant les raisons internes, il a estimé qu’elles résident dans la détérioration de la situation des finances publiques et la crise de liquidité que traverse le pays. Chose qui a aggravé la situation des entreprises publiques, surtout seules chargées des achats comme l’office de l’huile et l’office du commerce, qui subissent jusqu’à aujourd’hui de grandes pressions financières vu le non paiement de leurs arriérés. A titre d’exemple, la valeur des dettes de l’Office des céréales a dépassé les 1900 milliards de dinars vu que l’Etat n’a pas encore honoré ses engagements financiers à son égard.

Ainsi, la situation alarmante des entreprises publiques les a entravées d’importer les quantités nécessaires pour couvrir les besoins du pays.

Face à cette situation, il convient d’engager un véritable partenariat entre les secteurs privé et public afin de pouvoir développer le volet logistique.

L’invité de l’émission Expresso a appelé le ministère du commerce à examiner l’envolée des prix inexplicable et à fixer les prix des produits de base après l’étude des coûts de production avec les professionnels de chaque secteur.

Il a également mis l’accent sur la nécessité de lutter contre la spéculation et le monopole à travers la révision des textes juridiques applicables et le durcissement des sanctions applicables.

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Écrit par: Islam Sassi



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