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Mohsen Hassan : La fixation des prix de certains produits a étouffé le système de production

today11/01/2022 217 1

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Invité du plateau de l’émission Eco-Mag, l’ancien ministre du commerce, Mohsen Hassan a révélé que la Tunisie vit sous le coup d’une inflation dont les conséquences seront néfastes sur le pouvoir d’achat du citoyen mais aussi sur la compétitivité des entreprises et leur potentiel d’exportation.

Il a estimé que le taux d’inflation sera légèrement supérieur à 7% en 2022 pour des diverses raisons, dont notamment l’ouverture de l’économie tunisienne et son exposition aux effets inflationnistes ainsi que l’augmentation du rythme des importations.

C’est grâce aux efforts de la BCT que le taux d’inflation a été maîtrisé

D’autres facteurs d’ordre financier sont à l’origine de la hausse du taux d’inflation, d’après Mohsen Hassan, qui a expliqué que ce taux augmente à mesure que la Tunisie s’endette du marché intérieur et extérieur.

Parmi les causes de l’inflation, l’invité de l’émission Eco-Mag a cité les problèmes liés au système de production et à certains phénomènes comme la spéculation, la monopolisation et le marché parallèle.

Face à cette situation, une stratégie financière et économique doit être élaborée par toutes les parties concernées, les ministères, les organisations nationales et la société civile.

Et d’ajouter que la politique monétaire expansionniste est aussi l’une des causes de la flambée de l’inflation, appelant ainsi à améliorer les ressources de l’Etat et à réduire l’endettement.

Selon lui, la BCT nous a fait éviter un taux d’inflation de deux chiffres grâce aux efforts qu’elle a déployés ces derniers mois.

Le gouvernement doit limiter les importations

“Le taux d’inflation sera d’une valeur de 6,6% en janvier 2022”, estime l’invité de l’émission Eco-Mag, notant que l’inflation est un maux qui attaque le pouvoir d’achat du citoyen et met en péril la compétitivité des entreprises.

Il est important, pour y faire face, d’aligner la politique monétaire avec la politique fiscale du gouvernement, qui doit limiter les importations des produits de base comme le plastique, les vêtements prêts à porter et les produits cosmétiques à travers l’augmentation des taxes douanières.

Il faut également revoir les conventions de libre échange conclues avec certains pays comme la Turquie et de prendre des mesures préventives à cet effet.

Certains systèmes de production, victimes de l’absence d’une vision claire

L’ancien ministre du commerce a évoqué aussi les difficultés que traversent certains systèmes de production comme la production des oeufs et des viandes rouges et blanches, signalant que la hausse des prix est le résultat de l’absence d’une vision claire de ces système, et à défaut d’étude de l’état des lieux de  l’offre et de la demande.

Et d’ajouter que la tarification de certains produits sans étudier au préalable les coûts de production asphyxie le système de production et engendre des pertes énormes subies par les producteurs.

Écrit par: Islam Sassi



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