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L’ancien ministre du commerce, Mohsen Hassan, a estimé qu’une hausse du taux de l’inflation est prévue en raison de l’augmentation récente des prix de plusieurs matières premières, en tenant compte de la situation actuelle.
Selon lui, la loi du 15 septembre 2015, relative à la réorganisation de la concurrence et des prix permet au ministre du commerce de fixer les prix de certains produits comme les prix des volailles et des pommes de terre, ainsi que la marge des bénéfices des détergents.
Il s’agit bien d’une mesure juridique autorisée par la loi de la concurrence et des prix. Cependant, cette mesure est certes nécessaire, mais elle demeure assez conjoncturelle et ponctuelle et ne peut pas résoudre ce problème à la longue.
En effet, la fixation des prix passe par la préparation d’une étude claire et minutieuse pour déterminer le coût de production et fixer ensuite le prix final des produits. L’invité de l’émission Expresso a appelé le ministère du commerce à solliciter des experts et des structures professionnelles lors de la fixation des prix, afin de garantir une marge de bénéfice raisonnable aux producteurs.
Dans le même contexte, Mohsen Hassan, a mis l’accent sur l’importance de mettre en place des politiques sectorielles développées et moderniser l’agriculture en Tunisie pour garantir une certaine qualité des produits agricoles. A cela, s’ajoute la nécessité de développer le secteur de la pêche maritime et d’augmenter la capacité de stockage des entrepôts en vue de pouvoir maîtriser les prix sur le marché.
D’ailleurs, il faut aider les agriculteurs et fixer les prix en tenant compte des coûts de production dans l’objectif de préserver le système actuel et protéger le pouvoir d’achat du citoyen.
L’ancien ministre du commerce a démontré que le principe est la liberté des prix. Du coup, la fixation des prix sans pour autant veiller sur la révision périodique de ces prix est une politique qui va à l’encontre des intérêts des producteurs et des industriels.
Dans la même ligne d’idée, les circuits de distribution doivent être réhabilités et revus, ainsi que les marchés de production pour lutter contre le commerce parallèle, et ce, à travers la numérisation des marchés de gros.
Et d’ajouter qu’il est indispensable de créer une structure indépendante chargée du contrôle économique et de procurer aux agents de contrôle tous les moyens et les outils logistiques et juridiques pour les protéger contre les aléas de leur fonction.
En outre, l’invité de l’émission Expresso a avancé qu’une réforme des normes juridiques régissant le droit de la concurrence s’impose, ainsi que la libération des pouvoirs du Conseil de la concurrence. Encore faut-il noter que le système des licences est archaïque et doit être aboli puisqu’il favorise la corruption dans ce domaine.
Et de poursuivre que l’intervention de l’Etat dans la fixation des produits doit être limitée et ne concerner que certaines matières premières et vitales. Pour le reste, c’est la loi de l’offre et de la demande qui sera retenue pour la fixation des prix pour minimiser les injustices et les pertes subies par les producteurs.
L’ancien ministre du commerce, Mohsen Hassan, a également mis l’accent sur les avantages de l’économie sociale et solidaire, qui sera d’une grande aide pour les petits agriculteurs.
Written by: Islam Sassi