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Mohssen Hassan : Les Etats arabes du Golfe qui ont soutenu Kais Saied doivent accorder une aide financière à la Tunisie.

today15/10/2021 8

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Mohsen Hassan, ancien ministre et expert économique, s’est exprimé aujourd’hui, vendredi 15 octobre 2021, sur la dégradation de la note souveraine de la Tunisie par l’Agence Moody’s, indiquant que le taux de change du dinar sera affecté par ce déclassement dont les effets inflationnistes seront inévitables à moyen terme.

Lors de son passage dans l’émission Expresso, Mohsen Hassan, a considéré que le financement des ressources de l’Etat à travers l’endettement intérieur sera assez difficile et aura des répercussions néfastes, ajoutant l’émission des bons de trésor à long terme est assez difficile, même avec un taux d’intérêt élevé, d’autant plus que la BCT injecte chaque jour près de 12 milliards de dinars vu le tarissement des liquidités.

Quant à l’endettement extérieur et la sollicitation du marché monétaire international sont devenus impossibles. Pareillement pour la conclusion d’un accord avec le FMI. Ainsi, la seule voie possible est la coopération bilatérale et l’aide des pays amis et voisins.

L’invité de l’émission Expresso a mis l’accent sur la nécessité de restaurer la confiance aussi bien des partenaires de la Tunisie à l’étranger que l’opinion publique à l’intérieur et de trouver des solutions pour renfler les ressources de l’Etat à travers la coopération bilatérale avec les pays amis. “Les pays de Golf qui ont soutenu Saied doivent aider financièrement la Tunisie”, a-t-il affirmé.

Et d’ajouter que le taux d’inflation est susceptible d’augmenter dans les mois qui viennent, soulignant que la crise financière et économique est l’aboutissement de ces dix dernières années, expliquant ainsi la dégradation de la note souveraine de la Tunisie à Caa1 avec des perspectives négatives. 

L’ancien ministre Mohsen Hassan a déclaré que la cheffe du gouvernement aurait dû annoncer les grandes lignes et orientations du gouvernement concernant les finances publiques, l’investissement et l’exportation, notant que l’état d’incertitude et d’instabilité politique est à l’origine de cette situation économique et financière désastreuse.

Selon lui, les mesures exceptionnelles du 25 juillet ont été saluées par l’opinion publique et par plusieurs pays étrangers. Toutefois, elles n’ont pas été mises en œuvre dans les mois qui suivent le 25 juillet.

L’accent a été également mis sur les transferts de la diaspora tunisienne qui doivent être bien exploités dans l’intérêt national, indiquant qu’il n’est plus possible de recourir à la privatisation des institutions publiques. 

Et de poursuivre que la dégradation de la note souveraine de la Tunisie va aggraver la crise des finances publiques et augmentera le coût de financement du commerce extérieur, mettant en garde contre le recours au Club de Paris dans la mesure où notre souveraineté sera sous les auspices des bailleurs de fonds.

Écrit par: Islam Sassi



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