Express Radio Le programme encours
Invité du plateau de l’émission Hdith Esse3a, l’activiste politique et dirigeant du mouvement Tahya Tounes, Mustapha Ben Ahmed, a dit que tous les indices avant le 25 juillet laissent penser que le président de la République, Kais Saied, a l’intention de perpétrer un coup d’Etat, en réponse aux appels lancés par les différents composants de la société.
Ben Ahmed a affirmé que le peuple tunisien était si désespéré qu’il a accepté tout ce qui s’est passé, soulignant que le président a rompu avec la légitimité constitutionnelle par le décret n°117 du 22 septembre 2022.
Selon lui, la confiance académique en la Tunisie s’est dégradée avec l’activation de l’article 80 de la Constitution, qui prévoit que le Parlement est considéré en état de session permanente durant l’état d’exception.
“La Constitution est devenue un ensemble de pièces de rechange pour le président de la République, qui ajoute et supprime les articles à sa guise”, a-t-il déclaré.
Le dirigeant du mouvement Tahya Tounes a dit que le président Saied est en train d’opérer un changement radical du régime et de la société tunisienne en proposant un nouveau modèle politique.
En effet, il a substitué les mécanismes constitutionnels par les mesures prévues par les décrets-lois, qui concourent à la réalisation de son propre programme, et ce, à travers la consultation nationale électronique.
Dans ce sens, il a signalé que Saied doit présenter son programme aux électeurs tunisiens pour qu’il ne soit pas ensuite juge et partie, une hypothèse inadmissible, selon Ben Ahmed.
En principe, le président Saied doit quitter son poste, proposer son programme, et puis de nouvelles élections peuvent être organisées. Actuellement, Saied est en train d’exploiter sa position dominante en tant que chef de l’Etat, ainsi que ses prérogatives et structures de l’Etat pour régner. Cela n’est point acceptable.
L’invité du programme Hdith Esse3a a affirmé qu’il n’existe pas de politique sans partis. “Même avec les prochains changements, la démocratie représentative sera présente. Les partis politiques en Tunisie ressemblent à des entreprises électorales”, a-t-il dit.
Ben Ahmed a poursuivi qu’il n’existe pas de vrais partis pour qu’on puisse les évaluer, soulignant que le mouvement Ennahdha, le parti destourien libre et le parti des travailleurs peuvent être considérés comme des partis parce qu’ils sont fondés sur une base idéologique. Quant aux autres partis, ils ne sont pas érigés au rang de partis politiques et sont conjoncturelles et facilement démontables.
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Written by: Islam Sassi