Express Radio Le programme encours
Au micro de Walid Ben Rhouma, Nabil Youssef, CEO Insomea, s’est exprimé, ce mercredi 25 mai 2022, lors de sa présence dans la programmation spéciale assurée par la radio Express Fm à l’occasion de la première édition du Salon Tunisia Cybersecurité & Cloud Expo, sur la souveraineté du Cloud en Tunisie, indiquant que ce problème de la souveraineté de la donnée est une problématique mondiale, notamment après la crise sanitaire de la Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne.
Concrètement, il y a deux acceptions de la souveraineté des données. Selon une première approche, la souveraineté exige que la donnée soit localisée sur le territoire national, qu’elle soit physiquement stockée dans des data centers. Pour la deuxième acception, on ne peut pas avoir toute la technologie et la traiter localement. De ce fait, il faut réfléchir d’une façon globale en sollicitant les grands fournisseurs de cloud dans le monde, abstraction faite de la localisation géographique de la donnée.
Pour sa part, Youssef Meskini, responsable Cloud Afrique francophone chez IBM, a souligné qu’il ne faut pas négliger le volet légal quand on parle de la souveraineté numérique, dans le sens où il ne suffit pas d’avoir des données dans son pays.Il faut que la loi qui régit le stockage et le traitement de ces données soit la loi locale pour éviter l’ingérence étrangère, comme c’est le cas des lois américaines intrusives à l’instar du Pariot Act et du Cloud Act. Ces derniers sont considérés comme des lois permissives et intrusives dans la mesure où elles permettent aux autorités américaines d’accéder aux données stockées en dehors du territoire américain, pour peu qu’elles soient hébergées par des sociétés de droit américain dans le cadre d’un procès judiciaire.
Selon ses dires, il s’agit d’un domaine en plein essor. Le cadre légal est en train d’être mis en place. D’où l’importance de trouver un bon équilibre au niveau de la régulation sans que cette régulation soit une entrave à l’innovation.
Written by: Islam Sassi