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L’expert économique et analyste financier, Nader Hadad, a dit qu’il pense également qu’il faut faire un audit de la dette publique et des dons versés à la Tunisie au cours des dernières années. Lors de son intervention dans l’émission Eco-Mag, il a souligné que les dettes ne cessent d’augmenter et les grands investissements et les projets n’existent pas, ce qui a conduit le président et le peuple tunisien à s’interroger sur le sort de ces prêts et dons, sachant que la dette tunisienne a augmenté de 50% au cours de la dernière décennie.
L’accent a été également mis sur l’absence de transparence dans les administrations tunisiennes, réitérant que la Tunisie a échoué dans la gestion de ses prêts.
Dans le même contexte, il a ajouté que la dette publique a augmenté, tandis que le niveau de vie a régressé et l’infrastructure s’est dégradée dans les écoles et les établissements publics.
“La politique financière et économique est à l’origine de la hausse des dettes de la Tunisie”, a-t-il précisé.
L’invité de l’émission Eco-Mag a souligné que les prêts et les dons ont été utilisé pour le paiement des salaires et la subventions, ajoutant que l’Etat a suivi une politique expansionniste après la révolution à travers l’augmentation des dépense et l’utilisation des dettes dans les affaires publiques en vue d’apaiser les tensions sociales et réduire le taux du chômage.
Et d’ajouter : “L’Etat tunisien s’est mobilisé pour venir en aide du peuple tunisien. Il doit maintenant jouer le rôle de l’Etat gendarme, de l’Etat régulateur après avoir été un Etat providence durant ces dernières années”.
Il a appelé à cet effet à repenser le modèle économique en impliquant toutes les parties, d’autant plus que le FMI exige le consensus de toutes les parties sociales et économiques pour reprendre les négociations avec le gouvernement tunisien.
Et de poursuivre que le tunisien ressent déjà qu’on est en état de faillite sans avoir besoin de la confirmation d’un expert économique, ajoutant qu’il faut présenter une demande officielle pour la restructuration des dettes ou son rééchelonnement, rappelant que le destin de la Tunisie dépend des négociations avec le FMI.
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Written by: Islam Sassi