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Nefaa Neifar, membre de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), a affirmé aujourd’hui, le 2 décembre 2021, que les entreprises du secteur représentent l’épine dorsale de l’économie de la Tunisie dans la mesure où elles fournissent des ressources financières et offrent des emplois, rappelant qu’elles sont seules à lutter contre les aléas économiques engendrés par l’instabilité politique.
En effet, les entreprises tunisiennes ont mis en place leur stratégie pour prospérer et briller en Tunisie et à l’étranger. Il a mis l’accent dans ce cadre sur la politique suivie par l’Etat en matière d’incitation à l’investissement, soulignant que les entreprises tunisiennes ont pu survivre grâce à leurs stratégies en dépit du climat de déception caractérisant le pays ces dernières années.
Malgré la médiocrité des services administratifs et logistiques en Tunisie, Neifar a indiqué que les entreprises tunisiennes remportent deux sur 3 prix dans les compétitions africaines, considérant que l’instabilité politique a négativement affecté aussi bien les entreprises que l’économie nationale.
Au sujet de la 35ème session des Journées de l’entreprise qui se tiendra du 9 au 11 décembre 2021, sur le thème “ l’entreprise et la République : une reconstruction commune”, Neifar a indiqué que plusieurs questions seront abordées lors de ces journées, comme les difficultés rencontrées par lesdites entreprises.
Concernant l’économie de rente, il a fait savoir que l’Institut arabe des chefs d’entreprises s’oppose à cette tendance et à toute pratique entravant l’accès de nouveaux opérateurs économiques au marché. D’après ses dires, cette économie est un système profitant aux entreprises et à certaines personnes, signalent qu’il faut lutter contre ce système et préserver le tissu économique.
Et d’ajouter que le gouvernement tunisien fourmille de compétences et que de grandes et importantes études sont restées lettre morte sur les étagères des bibliothèques.
L’invité de l’émission Ecomag est revenu sur l’impact de la crise sanitaire et politique sur les entreprises économiques tunisiennes, soulignant que le sauvetage des entreprises sinistrées est plus prioritaire que la création de nouvelles entreprises.
Dans la même veine, il a fait remarquer que les banques sont au coeur de l’économie de rente, rappelant que les crédits étaient accordés dans gage, et que la réussite du projet était le seul gage de ce crédit. “Malheureusement, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il n’existe pas assez de cadres habilités dans les établissements bancaires pour étudier convenablement les projets”., a-t-il regretté.
Et de poursuivre que l’Etat est en faillite à cause de sa mauvaise gouvernance, ajoutant qu’il est surpris par l’attitude de l’UGTT au sujet des négociations portant sur l’augmentation salariale.
Written by: Islam Sassi