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L’expert financier, Bassem Neifer, a déclaré, ce lundi 13 juin 2022, que le déficit budgétaire est inquiétant, considérant qu’il peut dépasser le seuil de 20 milliards de dinars d’ici la fin de l’année 2022.
Lors de son passage dans l’émission Eco-Mag, Neifer a indiqué que le déficit énergétique et le déficit alimentaire représentent 88% du déficit budgétaire.
Pour rappel, selon les récentes données publiées par l’Institut National de la Statistique, les exportations ont enregistré une hausse de (+25,1%) contre (+24,7%) durant les cinq mois de l’année 2021. Elles ont atteint le niveau de 23283,3 MD contre 18610,5 MD durant la même période de l’année 2021. De même, les importations ont enregistré une hausse de (+35,3%) contre (+16,8%) durant les cinq mois de l’année 2021. En valeur les importations ont atteint 33212,7 MD contre 24551,6 MD durant la même période de l’année 2021.
D’après l’INS, et à la suite de cette évolution au niveau des exportations (+25,1%) et des importations (+35,3%), le solde commercial s’établit à un niveau de (-9929,4 MD) contre (-5941,1 MD) durant les cinq mois de l’année 2021. Le taux de couverture a perdu 5,7 points par rapport à la même période de l’année 2021 pour s’établir à (70,1%).
Commentant ces chiffres, Neifer a estimé qu’il est difficile de changer la donne et que cela passe par la révision des politiques de l’Etat, surtout que la Tunisie importe les matières premières dans plusieurs secteurs dont notamment le secteur du textile et de l’habillement, de l’industrie mécanique et électrique etc.
L’invité de l’émission Eco-Mag a souligné qu’il est impossible d’arrêter l’hémorragie de la balance commerciale en Tunisie à court terme, ajoutant qu’il convient d’appréhender rapidement le déficit énergétique et le déficit lié à l’importation des matières premières.
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Written by: Islam Sassi