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Neji Jalloul, ancien ministre et président du Parti de la coalition nationale tunisienne, a fait savoir qu’il votera “non” au référendum du 25 juillet, et ce, pour diverses raisons, dont notamment les dépassements commis lors de la campagne référendaire et les campagne de diffamation et de violence ciblant les opposants.
En effet, la Constitution n’est pas un ensemble d’articles mais un document qui doit faire l’objet d’un consensus social. Ce qui n’est pas le cas pour le projet de la Constitution, écrit par une seule personne et excluant une grande partie de la société tunisienne.
Invité de Walid Ben Rhouma, Jalloul a souligné que la constitutionnalisation du Conseil supérieur de l’éducation n’a aucun sens, ajoutant que la Constitution doit être écrite pour durer.
Il a également critiqué le préambule de la Constitution qui reflète les orientations et les visions de Saied et non pas celles du peuple tunisien.
D’ailleurs, il n’était pas urgent de rédiger une nouvelle Constitution, d’après Jalloul, signalant que son Parti a déjà appelé à créer une commission économique et sociale chargée des questions financières et économiques urgentes, étant les véritables dangers imminents en ses termes. Il a également appelé à former une commission constitutionnelle et juridique pour préparer une nouvelle Constitution d’ici 2024.
“Nous sommes animés par la culture de revanche. Quel que soit ton choix, tu seras classé soit avec le Parti Ennahdha ou Hizb Al Tahrir”, a-t-il affirmé, ajoutant que l’objet doit être le projet de la Constitution et non pas pour se venger d’un parti ou d’un autre.
Selon le président du Parti de la coalition nationale tunisienne, certains responsables de l’époque révolue utilisent un discours et suivent la logique de la décennie noire.
“Le projet de la Constitution n’est qu’une opportunité pour se positionner”, a-t-il estimé.
Et d’ajouter : “L’article 5 du projet de la Constitution relatif aux finalités de la Chariâa reflète la vision du peuple tunisien, et ce, contrairement aux prétentions de certains commentateurs du projet”.
Jalloul a avancé, dans le même contexte, que le président de la République est exempt de tout contrôle. Chose inadmissible, selon ses dires, puisque même le prophète a été questionné.
L’invité de l’émission L’Express a enfin admis que le projet de la nouvelle Constitution comporte certaines dispositions qu’il qualifie de positives, sauf que tout le processus mené par le président Saied demeure erroné.
Written by: Islam Sassi