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Le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a accusé le système d’avant le 25 juillet de diaboliser la centrale syndicale, lors de son intervention dans le congrès régional de l’UGTT à Kebili, ce jeudi 17 mars 2022, soulignant que les divergences et les différends avec le pouvoir d’après le 25 juillet sont “profonds et substantiels”.
Le chef de la centrale syndicale a rappelé que l’UGTT sera toujours du côté des pauvres et défendra leurs intérêts.
Sur un autre plan, il a déclaré que l’UGTT fait de la politique à sa manière, tout en respectant les divergences des positions politiques de ses adhérents pour que l’UGTT soit à l’écart des intérêts politiques restreints.
“Le pays aborde un virage très dangereux. L’UGTT ne sera pas indifférente face aux atteintes aux libertés publiques et individuelles, à la liberté de manifestation dans l’espace public, à la liberté d’expression, ainsi qu’à l’indépendance de la justice et des instances constitutionnelles”, a-t-il dit.
Les positions de l’UGTT sont claires et la centrale syndicale n’est pas derrière les crises que traverse le pays. “Celui qui tient les rênes du pouvoir doit assumer sa propre responsabilité”, a-t-il martelé.
Et d’ajouter que toutes les conventions sont restées lettre morte et les négociations collectives ont été bloquées, soulignant qu’il est inadmissible de lever les subventions avec le gel de la masse salariale à la lumière de la hausse excessive des prix et la dégradation du pouvoir d’achat du citoyen tunisien.
Les partis politiques doivent jouer leur rôle, selon lui, pour instaurer une démocratie saine sans affamer, ni appauvrir davantage le peuple tunisien.
Taboubi a appelé les différents acteurs de la scène politique ainsi que la société civile et les organisations nationales à s’asseoir à la table du dialogue avant qu’il ne soit trop tard.
“L’UGTT ne sera pas un faux témoin et les jours qui viennent seront durs”, prévient Taboubi.
Et de poursuivre que l’UGTT soutient la restructuration du secteur public et l’allocation des subventions à ceux qui les méritent, soulignant que 75% des impôts sont payés par les fonctionnaires.
Taboubi a appelé encore une fois, le chef de l’Etat, à s’adresser au peuple tunisien et à lui parler de l’avenir du système de compensation. L’UGTT sera ensuite prête à relancer les négociations avec le gouvernement.
Written by: Islam Sassi