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Le porte-parole du gouvernement et ministre de la formation professionnelle et de l’emploi, Nasser Eddine Nsibi, s’est adressé à l’UGTT, dans une interview accordée à la Radio Nationale, indiquant que le gouvernement croit encore en la possibilité d’annuler la grève générale qui sera observée demain, jeudi 16 juin 2022.
Il a déclaré que le pays a suffisamment vécu au rythme des querelles qui ne servent en rien l’intérêt du pays, malgré l’existence d’un gouvernement qui s’acharne à réformer tous les secteurs en perdition depuis dix ans.
Le gouvernement est prêt à s’asseoir à la table de dialogue avec l’UGTT pour discuter avec transparence toutes les questions dilemmatiques en faisant prévaloir l’intérêt du pays et loin de la logique de fausses manoeuvres…
Cela n’empêche que le gouvernement reconnaît le droit de grève et il ne convient pas de s’opposer aux décisions de l’UGTT. Face à cette situation, le gouvernement peut recourir à la réquisition pour assurer un service minimum.
Le porte-parole du gouvernement a ajouté que l’UGTT croit aux causes nobles qu’il défend à l’instar de la protection du pouvoir d’achat du tunisien, la préservation de la souveraineté nationale et l’intangibilité des entreprises publiques.
Il a exprimé, par contre, son inquiétude quant à l’activation de l’accord du 6 février qui s’applique avec un effet rétroactif et dont la valeur est estimée à mille millions de dinars. un chiffre colossal et insoutenable par le gouvernement à la lumière de la crise financière étouffante et la poursuite des négociations avec le FMI dans l’espoir de conclure un accord lui permettant de s’approvisionner en céréales, en hydrocarbures, en matières premières et en médicaments.
Nsibi a rappelé que le gouvernement s’engage à revoir la circulaire n°20 après les réserves, à maintes reprises, émises par l’UGTT, surtout que cette circulaire est devenue un obstacle devant la reprise des négociations sur la loi de la fonction publique, et la situation des entreprises et des établissements publics.
“Il semble que certains ont induit l’UGTT en erreur et en lui donnant l’impression que le gouvernement est capable de mettre en oeuvre ledit accord et assumer les charges financières qui en découlent”, a-t-il fait remarquer.
Et de poursuivre que l’accord 5+5 entre l’UGTT et le gouvernement prévoit une application progressive des promesses du gouvernement et s’étale sur une durée de trois ans (2022-2023-2024).
Written by: Islam Sassi