Express Radio Le programme encours
Le dirigeant du Mouvement Ennahdha et conseiller politique de son président, Riadh Chaibi, a déclaré qu’Ennahdha a intenté des actions en justice contre les parties qui ont relayé les rumeurs relatives à l’arrestation de Rached Ghannouchi, appelant la justice à statuer rapidement sur ces affaires pour mettre fin à ces rumeurs.
Invité de l’émission Hdith Esse3a, Chaibi a ajouté que ces parties à l’origine de ces intox sont évidemment celles qui tentent de semer le doute et susciter la crainte des tunisiens. Il a dénoncé, dans le même contexte, les informations relatives à la fortune du président du Mouvement Ennahdha, rappelant que la Commission tunisiennes des analyses financières veille sur le contrôle du flux de l’argent entrant en Tunisie.
L’accent a été mis par l’invité de Walid Ben Rhouma sur le discours du président de la République, Kais Saied, le qualifiant de discours de division, d’accusation et d’incrimination, soulignant que certaines personnalités politiques tentent d’empiéter sur la symbolique du 17 décembre. Selon lui, le 17 décembre et le 14 janvier sont deux dates phares de la Révolution tunisienne et qu’il n’existe aucune différence entre les deux.
En effet, le discours de Saied visant à écarter une frange des tunisiens du paysage politique est sans incidence sur la conviction des tunisiens qui s’opposent au coup d’Etat. Ceux là vont, d’après ses dires, descendre à la rue ce 14 janvier à l’image du 17 décembre pour défendre la révolution.
En réponse à la question relative aux mesures qui seront prises lors de l’organisation de ce mouvement protestataire face à la flambée épidémique, Riadh Chîibi a fait savoir qu’ils respectent les institutions de l’Etat et les décisions de la Commission scientifique.
D’ailleurs, le Mouvement Ennahdha considère que la santé des tunisiens est une priorité intangible et que le 14 janvier n’est qu’une occasion pour dénoncer le coup d’Etat et appeler au retour des institutions démocratiques.
“Nous sommes prêts à descendre dans la rue encore une fois, si les autorités décident d’interdire les rassemblements », a-t-il assuré.
Sur un autre plan, le conseiller politique de Rached Ghannouchi s’est exprimé sur la loi de finances 2022, indiquant qu’elle n’a pas prévu des mesures permettant la résolution des problèmes économiques du peuple tunisien. Il a rappelé, dans le même cadre, que le politique et l’économique sont interdépendant, ajoutant que l’absence de vision politique bloque les dossiers économiques
Et de poursuivre que la loi de finances 2022 impactera surtout les classes pauvres, notant que l’échec politique ne fait qu’approfondir la crise socio-économique.
L’invité du programme Hdith Esse3a a affirmé que le Mouvement Ennahdha rejette la consultation nationale puisqu’elle va rendre légitime ce pouvoir unilatéral, soulignant qu’elle n’est pas une alternative pour revenir au processus démocratique.
Compte tenu de ces considérations, Ennahdha a appelé ses adhérents à boycotter la consultation nationale, rappelant que son Mouvement rejette la feuille de route dans son intégralité.
Il a signalé que le contenu de cette consultation est superficielle et que les questions reflètent la mentalité de ses réalisateurs. “Les résultats de la consultation sont connus d’avance”, a-t-il insisté, avant d’ajouter que la consultation vise l’instauration d’un régime présidentialiste consacrant la volonté d’une seule et unique personne, celle du président de la République.
A lire aussi : Zaki Rahmouni : Il faut revoir certains aspects techniques de la consultation nationale électronique..
Written by: Islam Sassi
consultation nationale électronique Kais Saied Mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi