Express Radio Le programme encours
Invité du plateau de l’émission Hdith Esse3a, l’activiste politique et dirigeant du Front du Salut, Ridha Belhaj, a indiqué que le Front oeuvre à “faire tomber le coup d’Etat”, et appelle à engager un dialogue national inclusif qui donnera lieu à un gouvernement de salut.
Belhaj a souligné que le président Saied tente de faire passer ses propres visions contradictoires et floues à travers la commission nationale consultative, puisqu’elles sont consacrées par la nouvelle Constitution, une Constitution écrite d’avance, selon ses dires.
Le texte de la Constitution sera un mélange hétérogène de théories populistes suivies par les régimes autocratiques.
Dans le même registre, Belhaj a avancé que la mission de la commission consultative présidée par le doyen Belaid n’est pas claire, d’autant plus que les déclarations de ce dernier semblent contradictoires et équivoques.
Pour le Front du salut, le boycott est une question de principe et il n’est pas envisageable de participer au référendum qui représente, selon notre invité, la suite du processus putschiste.
En effet, les tentatives de terroriser les boycotteurs et ceux qui font appel au boycott sont révélatrices de la crainte de l’ISIE quant à l’abstention et au faible taux de participation au référendum du 25 juillet.
D’après l’invité de l’émission Hdith Esse3a, les appels au boycott du référendum vont abolir le processus du coup d’Etat et le “non” au référendum ne mettra pas fin au processus du 25 juillet. Ainsi, le boycott demeure la seule alternative possible pour déjouer le projet de Saied.
Le dirigeant du Front du salut a exprimé, dans ce contexte, son étonnement quant aux dernières déclarations du vice-président de l’ISIE, Maher Jdidi, évoquant la possibilité d’engager des poursuites pénales à l’encontre de ceux qui appellent au boycott du référendum.
Belhaj a assuré qu’il n’existe aucune disposition pénale et aucun article de la loi électorale qui infligent de pareilles sanctions aux boycotteurs des campagnes de référendum, à moins que le président de la République émette un décret-loi dans ce sens!
Ridha Belhaj a expliqué, dans la même veine, que le boycott est une position politique suivie dans le monde entier et dans des expériences comparées, ajoutant “même le régime syrien n’a pas eu recours à de telles pratiques de terrorisation et de menaces de sanctions”.
Il a mis en doute l’aptitude de l’ISIE d’organiser le référendum à la lumière des démissions et des déclarations polémiques de ses membres, et en l’absence de toute vision claire et de stabilité politique.
L’invité de Walid Ben Rhouma a enfin nié l’existence de coordination entre le Front national de salut et les autres partis appelant à boycotter le référendum.
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Written by: Islam Sassi