A la une

Ridha Chaibi : Ennahdha n’appelle pas au retour à l’avant 25 juillet

today17/06/2022 107

Arrière-plan
share close

Le dirigeant du mouvement Ennahdha, Riadh Chaibi, a indiqué que la grève générale du 16 juin traduit l’ampleur de la crise sociale de plus en plus préoccupante que traverse notre pays. Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a du 17 juin 2022, il a affirmé que le mouvement Ennahdha soutient les revendications des travailleurs et le droit de l’UGTT de négocier avec le gouvernement.

“Le pouvoir de “fait” refuse de dialoguer pour trouver des solutions à même de sortir de sa crise”, estime-t-il, ajoutant que la position de l’UGTT concernant le programme du gouvernement traduit son attitude à l’égard des politiques du gouvernement de Bouden.

Le dialogue politique est, selon ses dires, la seule issue pour surmonter la crise multidimensionnelle que traverse le pays.

“Le dialogue de Dar Dhiafa est une normalisation avec le coup d’Etat du 25 juillet”, a-t-il indiqué, qu’il y a un consensus sur l’inconstitutionnalité et l’illégalité du processus du 25 juillet. Selon lui, les dernières déclarations portant sur la nouvelle Constitution sont subjectives et personnelles.

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a souligné qu’il est insensé de discuter de la teneur de la nouvelle Constitution dans la mesure où il est d’une absurdité totale, ajoutant que la société tunisienne est une société d’élites et que le président Saied tente de surmonter la crise en ayant recours à des méthodes populistes.

Et de considérer que le populisme n’a fait qu’aggraver la crise économique et la scission politique.

Chaibi a nié, dans un autre registre, l’existence  d’un conflit entre  l’UGTT et le mouvement Ennahdha dans la mesure où la divergence des visions ne signifie pas que les rapports entre les deux soient tendus, assurant que la centrale syndicale est une force d’équilibre et de régulation en Tunisie.

Il a poursuivi que les forces nationales sont nombreuses en Tunisie et ne cessent de contester les mesures exceptionnelles de Saied et sa volonté d’instaurer un régime autocratique.

“Ennahdha n’appelle pas au retour à l’avant-25 juillet, mais n’appelle pas tout de même à sombrer dans le gouffre d’une crise plus aiguë », a-t-il expliqué.

Aux dires du dirigeant du mouvement Ennahdha, il importe aujourd’hui de penser aux solutions possibles pour amortir la crise politique et sociale, rappelant la position du Front national de salut au sujet du dialogue national et du référendum.

L’invité de l’émission Hdith Esse3a s’est exprimé sur la position du parti Afek Tounes, considérant qu’il s’agit d’une position claire et cohérente puisque la participation à un référendum inconstitutionnel lui donne une certaine légitimité.

Et d’ajouter que nous avons besoin d’un modèle de développement économique qui sera une assise pour le modèle politique et non pas l’inverse car la priorité aujourd’hui est purement économique et sociale.


A lire aussi : Adnene Hajji : Il est absurde de mettre des limites à l’UGTT

Écrit par: Islam Sassi



0%