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Invité du plateau de l’émission Hdith Esse3a, Ridha El Agha, membre du Bureau politique du mouvement Echâab, a signalé, ce lundi 28 mars 2022, que depuis la révolution tunisienne, les jeunes tunisiennes n’ont pas pu intégrer les structures des partis politiques, notant que le mouvement Echâab a essayé de réunir plusieurs générations au sein de ses structures.
Il a estimé que la divergence des approches politiques est à l’origine de la fragmentation des partis politiques. En revanche, les conflits techniques liés au règlement intérieur n’aboutissent pas à l’effondrement des partis. Ce qui a été le cas du mouvement Echaâb. En effet, le mouvement Echaâb a considéré que le Conseil national ou encore la commission législative n’est pas habilité à exercer un pouvoir de contrôle sur les différentes structures du parti.
Sur un autre plan, il a souligné le rôle qu’avait joué le mouvement Echaâb dans le déclenchement et le soutien du processus du 25 juillet en appelant les tunisiens à descendre dans la rue pour réclamer l’ajustement du processus démocratique et la concrétisation des objectifs de la révolution du 17 décembre 2010.
Le parti Echaâb s’est tout d’abord imposé sur la scène politique à travers un nouveau discours jusqu’alors inédit avant de renforcer son positionnement au sein du gouvernement d’Elyes Fakhfakh. Aujourd’hui, le mouvement Echaâb aspire à faire partie intégrante des nouvelles politiques publiques qui seront mises au point.
“Nous soutenons encore le président Saied et le processus du 25 juillet. Le président Saie a fait allusion à notre parti en parlant des honnêtes et des fidèles. Il n’a pas voulu nous citer d’une manière plus claire et directe pour diverses raisons. Une chose est sûre, c’est que nous soutenons la démarche du président de la République et nous nous sommes entretenues à maintes reprises pour discuter de l’état des lieux de la situation politique en Tunisie”, révèle Ridha El Agha.
Il a ajouté, dans le même contexte, que le citoyen tunisien sera la première victime de toute appréciation erronée de la situation. D’après lui, le slogan du 25 juillet était clair : une vie digne dans un pays sécurisé, faisant allusion à la symbolique de la fête de la République.
L’invité de l’émission Hdith Esse3a est revenu sur les rapports de partenariat de la Tunisie avec l’Union européenne, qui ont montré leur défaillance au cours de la crise sanitaire, appelant à cet effet, à diversifier les partenariats avec d’autres pays comme la Chine, l’Inde et la Russie tout en élaborant des stratégies de coopération claires et profitables.
Dans la même veine, il a indiqué que la mise au point d’une stratégie en Tunisie se rapporte à deux volets : un volet relatif aux réformes politiques, et un autre volet relatif au pouvoir exécutif et à l’exercice du pouvoir.
L’accent a été mis, dans le même contexte, sur l’absence d’une stratégie suivie par le gouvernement de Najla Bouden, tandis que d’autres pays ont déjà mis en place des stratégies de développement à l’horizon de 2050, appelant le président Saied à former un gouvernement de compétences ayant une vision claire et rigoureuse de la gestion des affaires publiques.
Et de poursuivre qu’il n’est pas possible d’engager des réformes structurelles et profondes en se référant à une consultation électronique. Cette consultation n’est, selon ses dires, que le point de départ pour engager un dialogue inclusif et sérieux avec les organisations nationales sur les prochaines réformes et l’avenir du pays.
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Written by: Islam Sassi