Safi Said : Le président Kais Saied doit être audacieux et révéler la vérité sur l’assassinat des martyrs Belaid et Brahmi

Au micro de Walid Ben Rhouma, le penseur et activiste politique, Safi Saied, a estimé que l’affaire de l’assassinat des martyrs Brahmi et Belaid sera sans issue, dans la mesure où il ne dépend pas de la volonté de quiconque, considérant que le président Saied a laissé à penser qu’il révélera les noms des personnes impliquées dans cette affaire.

Lors de sa présence dans le programme Hdith Esse3a, Said a considéré que le président Kais Saied s’est surestimé en se croyant capable de dévoiler la vérité, car peu d’affaires d’assassinat politique dans le monde ont été résolues. Il s’agit selon lui d’affaires liées à des services de renseignement étranger.

Safi Saïd s’adressant à Kais Saied : Seriez vous capable de révéler la vérité sur l’affaire Brahmi et Belaïd ?

Il a ajouté que le président de la République détient aujourd’hui tous les dossiers et jouit de tous les pouvoirs et prérogatives. Il devra à cet effet être audacieux et dire la vérité au peuple tunisien. D’ailleurs, ces crimes ont été prémédités et un autre pays pourrait vraisemblablement être impliqué dans ces assassinats.

“Il est peu probable que Saied puisse accuser une partie ou une autre”, a-t-il affirmé.

En tout cas, le président Saied va payer le prix de son échec  ou de sa rétractation, ajoutant que l’accusation d’un autre pays sera une déclaration de guerre.

De même, l’accusation du mouvement Ennahdha pourra déclencher une guerre civile. 

Et d’ajouter : “Aujourd’hui, le président Saied doit aller jusqu’au bout de ce dossier et révéler la vérité, tant qu’il a choisi d’y intervenir. Croyez-vous qu’une affaire aussi délicate que ce dossier d’assassinat soit entre les mains de la justice. Croyez-vous qu’ils ont pu identifier les responsables ? Cela est impossible”.

La dissolution du mouvement Ennahdha sera plus difficile que la dissolution du Parlement

L’invité du programme Hdith Esse3a s’est interrogé dans le même sens, sur les intentions du président Saied, signalant qu’on ne peut pas connaître ses vraies intentions dans la mesure où il pense peut-être à dissoudre le mouvement Ennahdha. Cela serait plus difficile que la dissolution du Parlement, car de pareille décision va conduire Saied à mener une nouvelle confrontation politique.

Et de poursuivre que cette affaire a été instrumentalisée par plusieurs parties tout au long de ces dernières années.

 Sur un autre plan, l’invité du programme Hdith Esse3a a appelé à nationaliser les sociétés de télécommunication étrangères implémentées en Tunisie, puisque cela pourrait générer près de 12 milliards de dinars chaque année.

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