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Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, l’activiste politique et le dirigeant démissionnaire du mouvement Ennahdha, Samir Dilou, a critiqué, aujourd’hui, le 27 juin 2022, les campagnes de dénigrement menées par les internautes partisans du président Saied, soulignant que les personnes qui ont fait l’objet de la mesure S17 sont l’élites de la société tunisienne et des personnes intègres.
Au sujet de l’affaire de l’ancien chef du gouvernement, Hammadi Jebali, il a affirmé qu’il doit être libéré en urgence parce qu’il est innocent et non pas pour son état de santé.
Selon lui, le sentiment d’injustice pourrait mettre fin à sa vie, rappelant que l’arrestation de Jebali s’inscrit dans la campagne ciblant les symboles de la Révolution et de la transition démocratique.
En effet, Hammadi Jebali est l’une des grandes figures politiques à l’époque du règne de la Troika et son arrestation est liée au limogeage des 57 magistrats par le président de la République.
D’après l’invité de l’émission Hdith Esse3a, le pouvoir tente de mettre la main sur la justice, insistant que l’affaire de Hammadi Jebali n’est qu’une tentative qui vise à altérer sa réputation.
“L’arrestation de Jebali est une décision politique et n’a rien à voir avec la loi. Kais Saied veut instrumentaliser la justice”, déplore-t-il.
Au sujet de la révocation des magistrats, Dilou a souligné que les juges limogés ressentent une grande injustice, rappelant que certains magistrats sont intègres et honnêtes.
Et d’ajouter que la démarche populiste suivie par Saied est assez dangereuse dans la mesure où elle est dépourvue de fondement constitutionnel ou légal.
Il a indiqué, dans le même sens, que le système actuel est un système de destruction et non pas de construction, notant que la décennie noire ne correspond pas aux dix dernières années mais plutôt aux dix derniers mois.
Commentant la composition de la commission consultative nationale pour la nouvelle République, l’activiste politique a fait remarquer que personne ne connaît les membres de cette commission, notant qu’il ne participera pas au référendum du 25 juillet 2022.
Et de poursuivre : “Les rédacteurs et le contenu de cette Constitution sont inconnus”.
Selon l’invité de l’émission Hdith Esse3a, même si 99% votent par non, on ne peut pas deviner la suite des événements.
Dilou a également critiqué l’appel lancé par le parti Afek Tounes aux tunisiens pour participer au référendum, estimant que les tunisiens vont participer à un référendum dépourvu de transparence, de crédibilité et de garanties, ajoutant qu’il y aura une instrumentation des structures de l’Etat.
zS
Written by: Islam Sassi