Jourchi : La démission de Nadia Akacha, un cataclysme qui a secoué l’institution de la présidence de la République

Invité de l’émission Expresso, l’analyste politique, Slaheddine Jourchi, s’est exprimé aujourd’hui, mardi 25 janvier 2022, sur la démission de la cheffe du cabinet présidentiel, Nadia Akacha, considérant que cela s’explique par les rapports tendus entre Akacha et le clan soutenant le ministre de l’intérieur Taoufik Charfeddine à l’issue de la mise à la retraite d’office de six hauts cadres par le ministre de l’intérieur. Ce qui révèle, selon Jourchi, l’existence d’un problème au niveau de traitement des institutions au cours de cette période délicate.

Les poursuites judiciaires engagées contre plusieurs personnalités politiques représentent l’un des points de divergence entre Akacha et Saied, et sont vraisemblablement à l’origine de sa démission.

“L’importance de cette décision réside dans la fragmentation du noyau dur qui entoure le président de la République. On parle même de rapports conflictuels et tendus en raison des des divergences fondamentales de points de vue liées à l’intérêt supérieur du pays.

L’analyste politique Slaheddine Jourchi a mis l’accent sur l’absence d’harmonie et de cohérence au sein de l’équipe  qui entoure Saied. Ces frictions vont impacter l’unité du pouvoir et son rendement dans les jours qui viennent.

L’invité de l’émission Expresso a rappelé que Akacha était aussi une amie de Saied et un membre incontournable dans sa campagne explicative du projet du président de la République. Ensuite, elle a occupé un poste clé et joué un rôle politique de premier plan en assistant à toutes les réunions et en intervenant dans tous les dossiers.

Il va de soi, selon lui, que le président Saied va nommer une autre personne à la tête de son cabinet, notant que les tiraillements et conflits dans les coulisses du palais présidentiel se sont poursuivis depuis plusieurs mois et ont conduit à la démission de Nadia Akacha.

“Ce qui s’est passé ne doit pas passer inaperçu. C’est un cataclysme qui a secoué la présidence de la République”, a-t-il conclu.

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