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L’analyste politique et représentant du Parti pirate tunisien, Slim Amamou, a indiqué que son parti vise à instaurer une véritable démocratie via internet, mettant l’accent sur l’échec de la gouvernance des pays qui consacrent le système de démocratie représentative.
Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, Amamou a souligné que l’idée prônant l’instauration d’une démocratie par internet est très simple et se base sur la présentation des projets des lois proposés par les autorités sur internet pour que le peuple puisse décider de son destin en votant pour ou contre ces projets.
Ainsi, le vote sera ainsi direct sans passer par le Parlement qui n’aura plus une raison d’être, selon ce système.
En rapport avec la consultation nationale et le régime politique qui sera proposé par le parti pirate tunisien, Amamou a nié l’existence de tout contact avec la présidence de la République.
Selon ses dires, la démocratie proposée par le parti pirate tunisien est simple. Il s’agit d’une démocratie directe sans représentativité. Amamou a fait remarquer que ce genre de démocratie est sans précédent et cadre bien avec l’évolution technologique.
“Le régime de représentativité n’exprime plus la volonté du peuple et le Parlement ne le représente plus. Il est temps de revoir le régime politique et le modèle de gouvernement en Tunisie”, insiste Slim Amamou.
Il a critiqué, dans ce contexte, le décret-loi relatif à la réconciliation pénale et l’investissement des corrompus dans les régions pauvres, soulignant que même si les bonnes intentions existent, l’exécution de ces projets sera vicieuse.
Il a également mis l’accent sur les mesures prises par Kais Saied, indiquant qu’elles pourraient ne pas aboutir, notant que les décrets-lois relatifs à la réconciliation pénale et aux entreprises citoyennes peuvent créer un système de corruption parallèle.
L’analyste politique et représentant du parti pirate tunisien s’est exprimé sur la consultation électronique, considérant qu’il s’agit d’une bonne idée malgré ses défaillances. Il reste que les questions qui ont été posées n’étaient pas pertinentes et ses suites ne servent en rien l’intérêt du pays. De même, ses résultats ne seront opportuns ni pour la commission qui sera chargée de veiller au bon déroulement du dialogue, ni pour la commission qui sera chargée de synthétiser ses résultats.
En fait, il est préférable de poser périodiquement des questions aux citoyens. La consultation sera plus efficace si elle s’ouvre à la société civile et aux partis politiques. Les résultats de cette consultation seront ainsi utiles pour engager un dialogue social et économique.
Amamou a ajouté que le président Saied n’a pas pu mettre en place un nouveau régime de gouvernance. Il a réitéré que le régime basé sur la démocratie représentative est une aubaine pour les corrompus et favorise l’hégémonie des hommes d’affaires, y compris les corrompus.
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Written by: Islam Sassi