Yassine Jelassi : L’état des lieux de la liberté de la presse en Tunisie est très alarmant

Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens, Mohamed Yassine Jelassi, a expliqué la dégradation du classement de la Tunisie dans le baromètre de la liberté de la presse de Reporters sans frontières, par la situation politique du pays.

Lors de son passage dans l’émission Expresso, Jelassi a noté que ces classements reposent sur plusieurs indicateurs, dont l’état des lieux des droits et libertés, les agressions subies par les journalistes, le droit d’accès à l’information etc.

Il a indiqué dans ce sens que le rythme des agressions subies par les journalistes a connu une hausse sans précédent ces derniers temps, aboutissant ainsi à la dégradation du classement de la Tunisie.

Il est à rappeler que la Tunisie a perdu 21 points de son classement par rapport à l’année précédente selon le dernier rapport de l’organisation Reporters sans frontières publié hier, le 3 mai 2022. Elle occupe désormais le 94 rang après avoir été classée 73e en 2021.

Cette dégradation est selon Jelassi très dangereuse et inquiétante. Il reste que les autorités ne sont pas apparemment conscientes de la gravité de ce déclassement.

Il a appelé le président de la République à prendre des mesures directes et concrètes pour faire améliorer le classement de la Tunisie et ce, à travers l’annulation des circulaires qui limitent le droit d’accès à l’information, ainsi que la circulaire n°19 et la poursuite de toutes les personnes impliquées dans l’agression des journalistes.

L’invité de l’émission Expresso a également appelé à publier la Convention collective sectorielle au JORT pour garantir les droits économiques et sociaux des journalistes et à introduire des réformes législatives profondes en vue d’améliorer le climat des libertés.

“La Tunisie n’est plus aujourd’hui un pays sûr et propice pour le travail journalistique en raison des agressions subies par les journalistes tunisiens”, prévient-il.

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