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L’avocat Toumi Ben Farhat a déclaré aujourd’hui, le 14 avril 2022, que l’affaire Omar Laabidi a été à l’abri de toute ingérence politique et que tous les avocats chargés de cette affaire ne représentent aucun parti politique, malgré les tentatives d’instrumentalisation de cette affaire d’opinion publique.
Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, Toumi Ben Farhat a souligné que le ministère de l’intérieur et les policiers impliqués dans cette affaire ont nié qu’ils ont poursui Omar Abidi avant qu’ils ne soient confrontés par les enregistrements des caméras de surveillance près d’Oued Meliane. Le défunt est mort noyé suite à une course poursuite lancée par les patrouilles de police à la chasse des supporteurs du Club africain.
Selon lui, les poursuites policières sont normalement fixées par la loi dans le cas de péril menaçant la sûreté publique, les maisons ou les commerces. Ces conditions font défaut dans l’affaire Abidi.
D’ailleurs, les forces de l’ordre ont ensuite avoué qu’ils n’ont pas dit la vérité et qu’ils étaient à la chasse des supporters du Club africain.
L’invité de l’émission Hdith Esse3a a insinué que les enquêteurs tentent de dissimuler les preuves et brouiller les pistes. Au fait, deux personnes seulement ont apporté leur témoignage, ajoutant que le rapport du médecin légiste montre que la cause du décès est tantôt la noyade, tantôt l’agression par la police.
Des témoins oculaires ont confirmé que le défunt a été agressé par les policiers conformément au rapport du médecin légiste, avant qu’il ne se noie dans l’Oued.
Et d’ajouter que le traitement judiciaire du dossier est à l’origine de la lenteur de l’enquête et la dilatation des procédures dans la mesure où les juges se sont contentés d’examiner la cause du décès sans vérifier la conformité entre le rapport du médecin légiste et les déclarations des témoins en rapport avec l’agression du supporter du Club africain. Ainsi, on est passé de l’homicide volontaire à l’homicide involontaire due à la non-assistance à une personne en danger.
L’invité de l’émission Hdith Esse3a a considéré que la dilatation des procédures et de la durée de l’affaire vise à occulter la vérité et favorise l’impunité des responsables.
“Ils veulent qu’on oublie avec le temps. Malgré ça, l’affaire n’a pas été enterrée grâce à la pression médiatique et associative”, souligne Toumi Ben Farhat.
Dans le même sens, il a indiqué que la lenteur des procédures est équivalente à un déni de justice, mettant l’accent sur les immunités dont bénéficient les forces de l’ordre tout au long du procès.
Et d’ajouter que la justice demeure l’un des maillons faibles depuis 2011, rappelant que le jugement en premier ressort sera rendu le 16 juin 2022.
“L’affaire “T3allam 3oum”, ou “Apprends à nager”, n’est qu’un exemple de la lenteur de la justice en Tunisie”, a-t-il regretté.
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Written by: Islam Sassi