Taboubi : Notre vision socio-économique des réformes diffère de celle du gouvernement

Le chef de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi, a réitéré, lors d’un discours prononcé à l’occasion du lancement des travaux de congrès régional de l’UGTT à Kairouan, que l’UGTT ne sera pas un faux témoin et ne mettra en péril sa réputation pour défendre un programme inconnu.

Il a expliqué que la non participation de l’UGTT au dialogue est justifiée, ajoutant que ceux qui ont accusé les responsables syndicaux d’avoir reçu des pots-de-vin, seront poursuivis.

“Nous sommes plus intègres que ceux-ci”, affirme-t-il.

Taboubi a rappelé que la grève générale du 16 juin dernier a réussi, notant que la Tunisie n’est pas  à l’abri des grandes mutations que connaît le monde.

Sur un ton ironique, Taboubi a dit que tous les présidents qui sont arrivés aux rênes du pouvoir après la révolution ont leur propre armée électronique (mouches bleues) pour cibler l’UGTT.

S’exprimant sur la dernière conférence de presse consacrée au programme de réforme en présence de 13 ministres du gouvernement de Bouden, le secrétaire général de l’UGTT a estimé qu’il ne s’agit que de belles paroles et de simples d’illusions.

Soulignant que la plupart des tunisiens sont au-dessous du seuil de la pauvreté, il a avancé qu’il n’est pas admissible de lever les subventions. ll est de bon aloi de rationaliser la compensation et d’accompagner cette décision par d’autres mesures.

“La vision de l’UGTT des réformes diffère de celle du gouvernement », admet-il.

Noureddine Taboubi a ajouté que la vision socio-économique de l’UGTT est prête et qu’une conférence de presse sera bientôt organisée dans pour la présenter. Il a fait savoir, dans le même contexte, qu’un séminaire se tiendra jeudi prochain pour exposer la vision de l’UGTT concernant les réformes politiques en présence de personnalités nationales et des représentants de la société civile.

Il a enfin annoncé que le bureau administratif de l’UGTT se réunira en fin de semaine afin de prendre les décisions adéquates pour défendre les droits sociaux des tunisiens.

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