Express Radio Le programme encours
L’ancien membre de l’ISIE, Zaki Rahmouni, a déclaré ce lundi 25 avril 2022, au micro de Walid Ben Rhouma, que le décret-loi amendant la loi organique régissant l’ISIE est un pas vers l’indépendance de cette instance constitutionnelle.
Les modifications introduites sur la loi organique de l’ISIE vont permettre de renforcer son indépendance puisqu’elle sera à l’abri des frictions politiques.
L’invité de l’émission Hdith Esse3a a affirmé que cette composition a été intelligemment choisie. En effet, 3 membres sur un total de 7 membres doivent être nommés parmi les anciens membres de l’ISIE, et le président de la République ne peut pas ignorer cette condition. En outre, les autres membres seront nommés parmi les juges qui sont choisis par leurs conseils et par le président de la République.
Selon lui, la nomination des membres par le président Saied s’explique par le fait qu’on est encore sous l’égide de l’état d’exception.
Pendant l’état d’exception, le président de la République est aussi le législateur. Il critiqué par contre la durée du mandat des nouveaux membres de l’ISIE, fixée par le décret-loi à 4 ans.
D’après notre invité, rien n’empêche que le président Saied nomme les membres de l’ISIE en sa qualité de législateur et se présente aux élections en tant que candidat.
Certains anciens membres de l’ISIE ont milité pour une instance indépendante et puissante, tandis que la majorité des partis politiques aspirent à une ISIE faible et soumise.
Selon Rahmouni, l’objectif de l’état d’exception et des élections est de trouver une sortie de crise, ajoutant que les mouvements sociaux s’accentuent à mesure que la représentativité des électeurs diminue.
Il a critiqué, dans ce sens, la marginalisation des électeurs, sachant que des millions d’électeurs ne sont pas inscrits et ne participent pas aux élections.
L’invité de l’émission Hdith Esse3a a souligné que l’électeur a été marginalisé depuis 2011 et jusqu’aujourd’hui, alors que le candidat est au centre de l’attention du public et des médias.
“Il appartient aux partis de se mobiliser pour inscrire les électeurs, particulièrement les personnes marginalisées dans les zones rurales et éloignées”, a-t-il développé.
Au sujet de l’ancien président de l’ISIE, Nabil Baffoun, il a indiqué qu’il n’était pas assez réactif depuis le 25 juillet 2021 et n’a pas retenu toutes les recommandations des anciens membres de l’ISIE.
Et d’ajouter : “Baffoun n’aurait pas dû sortir de sa neutralité et exprimer une position politique en s’alignant avec une partie politique. Cette position laisse penser qu’il s’oppose au processus du 25 juillet et qu’il défend les intérêts de certains partis politiques qui veulent affaiblir l’ISIE.
Il a enfin ajouté qu’il n’aspire pas à être un membre de l’ISIE. Cela n’empêche qu’il répondra présent s’il sera appelé à la rejoindre de nouveau pour protéger son indépendance et renforcer la représentativité et la participation des tunisiens.
A lire aussi : Chebbi : La dissolution de l’ISIE prouve que le président Saied ne croit pas en la démocratie
Written by: Islam Sassi