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Zouheir Hamdi : La poursuite des corrompus est un préalable à l’organisation des élections législatives

today31/03/2022

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Le secrétaire général du Courant populaire, Zouheir Hamdi, a affirmé que le rôle du Parlement gelé a pris fin depuis le 25 juillet que la plénière qui s’est tenue hier menace l’unité du pays et a déclenché un conflit de légitimité.

Lors de son passage dans l’émission Hdith Esse3a, Hamdi a souligné que les députés ont défié le président Saied et n’ont pas respecté l’état d’urgence. Cet acte porte gravement atteinte à la sûreté du pays et  aurait pu déclencher une guerre de légitimités et plonger le pays dans le chaos.

“La dissolution du Parlement est la seule solution possible pour sauver le pays dans la mesure où l’Assemblée représente une menace pour l’unité de l’Etat et de la société”, note Zouheir Hamdi.

Selon lui, la plénière qui s’est tenue hier était la dernière alternative possible pour exercer une pression sur le président et le contraindre d’organiser des élections législatives anticipées dans un délai de 90 jours, après avoir épuisé toutes les voies envisageables aussi bien en Tunisie qu’à l’extérieur.

Dans le même registre, il a signalé que la feuille de route du président Saied est objective et permettra de mettre en oeuvre les réformes nécessaires avant les élections du 17 décembre. Il reste que certains tentent de pousser le président Saied à organiser des élections législatives anticipées en se prévalant d’une interprétation abusive des dispositions de la Constitution.

Sur un plan politique, l’organisation desdites élections en se référant à de telles interprétations va certainement donner lieu à un système plus corrompu que l’ancien système d’avant 25 juillet.

“La majorité écrasante des députés et politiciens qui s’acharnent pour ressusciter l’ancien régime veulent défendre leurs intérêts et esquiver les poursuites judiciaires”, a-t-il estimé.

L’invité du programme Hdith Esse3a a ajouté que l’engagement des poursuites contre les corrompus est un préalable à l’engagement des réformes et à l’organisation des élections.

Hamdi a considéré que le calendrier électoral fixé par le président Saied est plus logique et rationnel. Ainsi, il sera inopportun d’organiser les législatives dans le cadre d’un climat électoral pourri, d’un régime électoral corrompu et en application d’une Constitution vicieuse. 

Le secrétaire général du Courant populaire a poursuivi que la dissolution du Parlement ne suffit pas. Il faut prendre en outre des mesures audacieuses pour surmonter la crise socio-économique.

Et comme les résultats des négociations avec le FMI sont incertains, il faut compter sur les ressources internes de la Tunisie, booster la coopération bilatérales et diversifier nos rapports et échanges commerciaux avec de nouvelles puissances économiques émergentes.

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Écrit par: Islam Sassi



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