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Au micro de Walid Ben Rhouma, le secrétaire général du mouvement Echâab, Zouheir Maghzaoui, a déclaré que son parti n’a donné un chèque en blanc à personne, considérant que le 25 juillet était un moment phare dans l’histoire de la Tunisie.
Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, a souligné que la gestion du processus d’après le 25 juillet pose un problème concernant l’agencement des priorités de l’heure, notant que le volet socio-économique représente la priorité des priorités pour le mouvement Echaâb. “Se focaliser sur les aspects politiques en marginalisant les dossiers économiques est inquiétant”, révèle Maghzaoui.
Cette inquiétude remonte à l’annulation de loi n°38 relative au recrutement des diplômés chômeurs dans le secteur public, alors que le processus du 25 juillet est par essence social.
Il est vrai que des pas ont été franchi sur le plan politique, d’après notre invité. Mais, les efforts auraient du être déployés pour examiner les dossiers économiques et sociaux, d’une importance vitale aux yeux des tunisiens.
Maghzaoui a fait savoir qu’il a déjà indiqué au président de la République que la loi de finances 2022 n’est qu’une reprise des anciennes lois de finances.
Les tunisiens ne vont pas participer aux élections si leur situation sociale demeure inchangée. En effet, il faut oeuvrer pour amortir la crise sociale et économique et ne pas se contenter du volet politique et juridique. Selon lui, la non participation des tunisiens aux élections sera la catastrophe des catastrophes.
Il a assuré qu’il est encore possible de se rattraper et de trouver des solutions économiques et sociales urgentes comme par exemple le changement de la monnaie, la lutte contre la contrebande et l’évasion fiscale etc.
“La stagnation de la situation économique actuelle décourage les tunisiens à participer aux élections. Le faible taux de participation aura des conséquences néfastes et remettra en cause la légitimité des résultats des élections”, prévient Zouhair Maghzaoui.
L’invité de l’émission Hdith Esse3a a estimé que l’ancien système ne sera pas restauré ou ressuscité, soulignant que nous n’avons plus le choix : il faut réussir ce processus au risque de se laisser emporter par une spirale infernale de crises politiques.
Il est encore possible que le processus du 25 juillet réussisse tant que les conditions objectives de sa réussite existent, surtout que la communauté internationale et les Etats amis et voisins n’ont pas appelé au retour à l’avant 25 juillet. Ils ont justement émis des réserves liées à certaines mesures préconisées par le président Saied après le 25 juillet.
Le secrétaire général du mouvement Echâab a appelé à poursuivre tous ceux à l’origine à l’aggravation de la situation de la Tunisie tout au long de ces dix dernières années.
“Nous avons besoin d’une forte volonté politique pour prendre certaines mesures et organiser les élections”, assure Maghzaoui.
Maghzaoui a déclaré que le temps du président Saied n’est pas adapté au temps de crise et cadre mal avec la crucialité de la situation économique et sociale du pays. “La perte du temps n’est pas dans l’intérêt du pays”, a souligné l’invité de l’émission Hdith Esse3a
Selon lui, les rencontres organisées par le président Saied avec les organisations nationales ne sont pas un dialogue.
Dans la même lignée, il a fait remarquer que le mode de scrutin uninominal majoritaire aurait pu être l’un des résultats du dialogue national.
“Il semble que le président Saied est encore indécis au sujet de l’organisation d’un dialogue national. Il est en train de perdre un temps précieux pour la Tunisie qui n’a pas besoin aujourd’hui d’un projet personnel mais d’un projet national”, a-t-il dit.
D’après ses dires, on ne peut pas aussi parler d’un dialogue national qui écarte le président de la République, Kais Saied.
Et d’ajouter que le régime électoral, les médias, l’argent politique, la loi des associations et des partis politiques, les sociétés de sondage, ont pourri le paysage politique, considérant qu’on ne peut résumer la réforme du régime électoral dans la révision de la loi électorale.
Il a poursuivi qu’il faut exercer une pression sur le président Saied pour réussir le processus du 25 juillet et engager un dialogue national. Au demeurant, le gouvernement de Najla Bouden doit prendre des mesures urgentes pour améliorer la situation économique et sociale des tunisiens.
“Il est encore possible d’engager un dialogue et de prendre des mesures urgentes”, a-t-il conclu, soulignant que le mouvement Echâab est prêt pour participer aux prochaines élections.
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Written by: Islam Sassi
25 juillet élections législatives Kais Saied Mouvement Echaâb