83% des hommes désireux d’émigrer

Évoquant les résultats de l’étude de terrain récemment présentée relative à la migration de la jeunesse tunisienne, Hassen Zargouni, consultant statisticien et fondateur de SIGMA & MICROCRED Tunisie, a expliqué, lundi 16 octobre 2023, que 75.7 % des jeunes tunisiens entre 18 et 30 ans sont prêts à immigrer quand l’occasion se présente, sachant que ce taux s’élève à 83 % chez la gent masculine.

Ce pourcentage est aux alentours de 58,8 % pour la tranche d’âge entre 30 et 44 ans, et de 8 % pour ceux qui ont plus de 60 ans, tandis que 50 % des Tunisiens interrogés ont éventuellement exprimé leur volonté d’émigrer.

Zargouni a indiqué que 55 % des Tunisiens interrogés souhaitent immigrer pour améliorer leur situation financière, et 31 % recherchent des opportunités d’emploi bonnes et stables, car « la majorité considère qu’ils exercent un travail qui ne correspond pas à leurs attentes.

Tandis que 20 %  des Tunisiens et notamment les jeunes parmi eux recherchent l’immigration pour améliorer leur vie privée et professionnelle.

Zargouni a souligné que les jeunes interrogés ont confirmé qu’ils cherchent du respect de la part des différents partis, notamment de la part de l’administration, compte tenu de leurs souffrances face à la bureaucratie.

Les raisons de la migration sont principalement liées au chômage en plus des problèmes économiques et de la recherche d’une vie meilleure.

En revanche, les Tunisiens qui ne souhaitent pas immigrer expliquent ce choix par les contraintes familiales, l’attachement à la patrie ou leur réticence à quitter la zone de confort.

Par ailleurs, Zargouni a mis l’accent sur l’augmentation significative du nombre de médecins ayant quitté la Tunisie ces dernières années.

Il a, également, souligné la baisse significative du nombre de Tunisiens rentrant en Tunisie après l’immigration.

« 63 % des tunisiens interrogés considèrent que les gouvernements sont responsables de la situation, car ils estiment que la politique a un rôle très important dans la stabilité de l’économie », a-t-il conclu.

(Sarah.B.O)