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Abderrazek Kilani : La situation politique en Tunisie est « pourrie » et la rhétorique de Saied divise les tunisiens

today01/06/2022 12

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Invité du plateau de l’émission Hdith Esse3a, l’ancien ministre et bâtonnier de l’Ordre des avocats, Abderrazek Kilani, a considéré que le discours du président Saied attise le conflits entre les classes sociales et partage les tunisiens.

Il a critiqué, dans ce sens, les accusations que le président Saied lance tout le temps à l’encontre de tout le monde, rappelant que cela relève normalement des prérogatives de la justice.

Selon lui, le président Saied doit amorcer un dialogue national inclusif sur les réformes politiques, économiques et sociales à engager, sans exclure personne, à l’exception de ceux qui ne veulent pas y participer.

Dans ce contexte, il a estimé que le dialogue national attendu vise à concrétiser le projet personnel du président de la République, un projet polémique et rejeté par plusieurs forces nationales et acteurs politiques en Tunisie. Kilani a accusé le bâtonnier actuel, Ibrahim Bouderbala, d’impliquer la profession d’avocat dans le processus de Kais Saied.

Dans le même registre, il a poursuivi que de graves atteintes aux droits et libertés en Tunisie ont été constatées et ce, en vue de faire  taire les voix libres.  

“Nous vivons sous l’égide du règne d’une seule personne, en violation flagrante à la Constitution. La situation économique et sociale est le cadet des soucis du président de la République qui se penche sur la rédaction d’une nouvelle Constitution”, a-t-il avancé.

Saied ou encore “le président putchiste”, comme le qualifiait Kilani, doit renoncer à ce processus et revenir à la légitimité constitutionnelle.

D’après Kilani, il est indéniable que plusieurs erreurs ont été commises avant le 25 juillet, dont la non-instauration de la Cour constitutionnelle, appelant à cet effet la classe politique à faire prévaloir l’intérêt national et organiser des élections législatives et présidentielles .

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a considéré que la situation actuelle est “pourrie” et n’est pas propice à l’engagement de réformes économiques et sociales.

L’ancien ministre et bâtonnier de l’Ordre des avocats a espéré que le pays ne sera pas en proie à l’anarchie et à la violence, critiquant la position du président Saied qui refuse le dialogue, divise les tunisiens au lieu de les unir.

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Écrit par: Islam Sassi



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