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Invité du plateau de l’émission Hdith Esse3a, le secrétaire général du mouvement “Tunisie en avant”, Abid Briki, a déclaré aujourd’hui, le 19 mai 2022, qu’il ne soutient pas la personne du président Saied mais plutôt le processus du 25 juillet.
Il s’est exprimé sur la question de l’incrimination de la normalisation avec le régime sioniste, indiquant qu’il est inimaginable qu’un Etat qui sollicite l’aide des Etats-Unis et d’autres pays soutenant le régime sioniste puisse promulguer une loi incriminant la normalisation.
L’Islam politique, selon lui, n’a aucun problème avec le mouvement sioniste. Les attentats perpétrés sous l’égide de ce mouvement ont tous été commis dans des pays arabo-musulmans.
En effet, le président de la République peut, en cas de changement du régime politique, incriminer la normalisation.
Le secrétaire général du mouvement “Tunisie en avant”, a considéré que la situation actuelle du pays nous rappelle les propos d’Antonio Gramsci. La Tunisie traverse l’une des pires périodes de son histoire, ce qui est assez normal quand on passe de l’obscurité vers la lumière.
“Le président n’aurait pas pu saisir l’instant historique du 25 juillet si la situation n’était pas catastrophique avant cette date. Pour moi, Saied n’est pas un sauveur. Il a juste saisi le moment et répondu aux attentes des tunisiens”, a-t-il noté.
En réponse à ceux qui appellent au retour de la démocratie, Briki a estimé qu’il n’y avait pas de démocratie avant le 25 juillet, dans un État où les médias étaient en grève, les forces sécuritaires étaient violents et agressent les gens, et nos forces de l’armée assassinées à l’heure de la rupture du jeûne. “De quelle démocratie parle-t-on?”, s’interroge Briki.
Sur un autre plan, il a considéré que le président Saied n’a plus de choix. Il doit accélérer le dialogue national et amorcer un débat sur la Constitution, sans se référer à un document préparé à l’avance.
L’invité de l’émission Hdith Esse3a a souligné qu’on ne peut pas parler de démocratie en l’absence de partis politiques, sans pour autant faire marche arrière.
“Nous allons lutter jusqu’au bout pour ne pas revenir en arrière”, insiste-t-il.
Briki a exprimé son optimisme quant à l’issue du dialogue national, signalant que la Constitution doit être à la hauteur des attentes des citoyens tunisiens et garantir un certain équilibre entre les pouvoirs et protéger les droits et libertés, faute de quoi, son parti s’oppose vivement au référendum.
Et de poursuivre que l’ingérence étrangère est la plus grande menace pour la Tunisie, ajoutant que la lutte contre la corruption en Tunisie requiert de longues années.
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Written by: Islam Sassi
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