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La président du Parti destourien libre, Abir Moussi, a déclaré que les destouriens étaient victimes de violence politique et d’injustice depuis 2011, rappelant qu’ils ont été exclus de la rédaction de la Constitution de 2014.
Dans une déclaration accordée à notre correspondante Rim Hasnaoui, lors d’un séminaire organisé par le PDL à l’occasion de la journée internationale des droits de l’Homme sous le thème “La violence politique commises contre les destouriens au cours de la décennie noire”, Moussi a souligné que son parti a été victime de violence et de harcèlement, et qu’il s’est vigoureusement opposé aux Frères musulmans et au président du Parlement Rached Ghannouchi sous le dôme du Parlement.
La présidente du PDL a dénoncé la réaction de la justice et sa défaillance à poursuivre ceux qui ont porté atteinte à l’intégrité physique et à la dignité des membres et des partisans de son parti, notant que ces dossiers gisent sur les bureaux et étagères de la justice jusuqu’à ce qu’ils tombent dans l’oubli.
Et d’ajouter que ces pratiques se sont poursuivies après le 25 juillet, mettant l’accent sur le rôle qu’avait joué le PDL avant cette date. D’ailleurs, elle a rappelé, qu’en dépit de sa lutte contre le règne des Frères, plusieurs sièges de son parti ont été incendiés et ciblés après le 25 juillet.
Moussi a critiqué, dans ce contexte, la réaction du président Saied après l’incendie récent survenu au siège d’Ennahdha, et la tenue du Conseil de sécurité pour souhaiter un bon rétablissement à Ali Larayedh et à Abdelkarim Harouni, blessés lors de l’incendie au siège d’Ennahdha.
Et de poursuivre que le 25 juillet avait été déclenché après les déclarations de Harouni relatives aux indemnisations, alors qu’aujourd’hui, on les traite de victimes.
“Un fil unit le palais de Carthage et Ennahdha”, a-t-elle conclu, ajoutant qu’il est fort probable que tous les deux s’entretiennent clandestinement, excluant ainsi les destouriens.
Abir Moussi a réitéré que son parti s’oppose à l’Etat de non-droit et à “une exclusion maquillée » du parti du dialogue, rappelant que le PDL est le seul parti n’ayant pas soutenu les “Frères” ou causé la faillite de l’Etat.
La présidente du PDL a annoncé, à cette occasion, la reprise du sit-in devant le siège de l’Union des Oulémas musulmans à Monplaisir, à partir du mardi 14 décembre, appelant les autorités à s’abstenir de fermer les issues vers le siège de cette organisation “terroriste”.
“Nous vivons sous l’égide d’un Etat qui avale le terrorisme. Il faut faire face aux associations qui financent le terrorisme sous le couvert de la société civile”, a-t-elle dit, réitérant son appel à assainir le climat politique en Tunisie.
Written by: Islam Sassi