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Ahmed Najib Chebbi : L’ancien système doit admettre sa défaite politique et populaire

today06/08/2021 26

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Ahmed Najib Chebbi, le président de la commission politique du parti  Al Amal, a dit que la révolution de 2011 était en effet une révolution sociale ayant engendré, la chute de l’ancien régime et l’instauration d’un régime démocratique. 

Lors de son passage dans l’émission Le Grand Express, ce vendredi 6 août 2021, il a souligné que le tunisien dispose d’une liberté d’expression, et d’institutions élues malgré les lacunes de la Constitution. “Il ne faut pas sous-estimer les réalisations des tunisiens depuis la révolution de 2011, ces acquis sur lesquels s’est appuyé le créateur du changement du 25 juillet”, a-t-il fait remarquer.

Et d’ajouter : “Nous avons échoué, et nous n’avons pas pu répondre aux revendications sociales de la révolution. L’élite politique n’était pas habilitée à régner. Qu’en est-il des autorités aujourd’hui? Quels sont leurs programmes? La baisse du prix de l’eau, du taux d’intérêts et des prix ? Ces mesures peuvent plaire aux gens mais ne sont pas suffisantes ou fructueuses”.

L’invité du programme Le Grand Express a expliqué que le président de la République, Kais Saied, le classe parmi l’ancien système. Pour sa part, il considère que Kais Saied fait partie de l’ancien régime. 

D’ailleurs, le président de la République est, selon Ahmed Najib Chebbi, un élément catalyseur de la crise. Il aurait pu accepter l’initiative du dialogue national de l’UGTT et unir l’élite politique dans le cadre de la légitimité constitutionnelle.

Il a appelé le président de la République, Kais Saied, à présenter une feuille de route claire pour combler le déficit budgétaire et redynamiser l’économie, signalant qu’il ne soutient aucune décision prise par Kais Saied.

Le président de la commission politique du parti Al Amal, a indiqué que le pays a besoin d’un gouvernement de salut national dirigé par un personnage compétent et confiant, ainsi que la réforme du système électoral après la négociation avec les différents acteurs sur la scène politique en vue d’organiser ensuite des élections anticipées.

Chebbi a également évoqué l’arrestation du député Yassine Ayari à cause d’un statut sur Facebook, considérant qu’elle s’inscrit dans le cadre de règlement de comptes politiques et non pas de tentative de réforme.

D’après lui, le mouvement du 25 juillet est un mouvement populaire conduit par des parties inconnus jusqu’à présent, et l’ancien système doit accepter sa défaite politique et populaire. Ce qui compte, aujourd’hui, c’est la clarification d’un plan d’action et la voie que la Tunisie va emprunter.

Le président de la commission politique du parti Al Amal, a estimé que le centre progressiste représente la majorité des électorats en Tunisie. En revanche, à défaut d’un leader unifiant ses différentes composantes, celles-ci demeurent éparpillées. 

Et de poursuivre que le peuple tunisien a le droit de rejeter tous les partis politiques. Or, il faut s’adresser à l’esprit et à la sagesse du peuple et non pas à ses émotions. A ce rythme là, Saied pourrait se trouver dans une impasse. “Il est temps de mettre en œuvre la légitimité électorale”, a affirmé Ahmed Najib Chebbi.

Written by: Islam



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