Express Radio Le programme encours
Le président de la commission politique du parti Al Amal, Ahmed Néjib Chebbi, a déclaré ce lundi 25 avril 2022, que la Tunisie a plus que jamais besoin d’un dialogue national pour surmonter sa crise pluridimensionnelle.
Lors de sa présence dans l’émission Expresso, Chebbi a dit que le Front du salut national vise à unir et fédérer les forces et combler le vide politique actuel dans l’objectif de former un gouvernement de salut national et engager un dialogue national inclusif.
Selon lui, le gouvernement de salut repose sur deux conditions : un programme de sauvetage et le soutien des tunisiens, notant que le programme de sauvetage doit faire l’objet d’un consensus et d’un dialogue sur les différents dossiers alarmants à l’instar de l’accord avec le FMI.
Chebbi a souligné que ce gouvernement doit avoir la confiance du Parlement, qui jouit encore de sa pleine légitimité en dépit des mesures prises par le président de la République. En effet, le Parlement pourrait toujours se réunir pour donner sa confiance au gouvernement
Il a rappelé que le président de la République est légitime et élu par le peuple, mais ses acts et décisions ne sont pas légitimes puisqu’il a gelé la Constitution, supprimé les instances constitutionnelles indépendantes, et mis la main sur la justice pour avoir la mainmise sur toutes les structures et les institutions de l’Etat.
L’invité de l’émission Expresso a considéré que le processus est assez dangereux et que le décret-loi relatif à la lutte contre la spéculation illicite a horrifié les commerçants et les acteurs économiques, outre le fait que cela envoie des messages négatifs aux investisseurs étrangers.
Au sujet de la dissolution de l’ISIE, il a indiqué que cette dissolution prouve que le président Saied ne croit pas en la démocratie et tente d’imposer sa volonté au grand dam du peuple tunisien, croyant qu’il est en train de le soutenir. Or, la souveraineté du peuple s’affirme à travers les urnes et dans le cadre d’une loi garantissant les droits des minorités, le pluralisme politique et la séparation des pouvoirs.
Chebbi a rappelé que le président Saied a été élu dans des élections organisées par l’ISIE et dont les efforts ont été salués par la communauté internationale vu sa neutralité et son indépendance.
“Aujourd’hui, nous sommes sous l’égide d’un régime autocratique individuel qui ne répond pas aux prérequis de la construction et ne jouit d’aucun appui ou soutien international”, a-t-il dit, ajoutant que la légitimité du président est équivalente à la légitimité du Parlement.
L’invité de l’émission Expresso a signalé qu’il faut revenir à la légitimité à travers des élections anticipées et que le Front de salut national se compose aujourd’hui de 5 partis et de 6 blocs parlementaires.
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Written by: Islam Sassi