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Selon lui, ces lois ne s’adaptent plus aux exigences de l’époque, ajoutant que l’Etat investit depuis 30 ans dans ce secteur à travers des lois encourageant l’industrie locale.
« La loi n° 73-55 du 3 août 1973, organisant les professions pharmaceutiques est devenue caduque », a-t-il commenté.
Au micro de Wassim Ben Larbi, expliqué que les clients de l’industrie locale sont les pharmacies tunisiennes, soulignant que l’exportation est considérée comme restreinte.
En fait, le développement du secteur passe notamment par l’usine tunisienne et la pharmacie centrale, selon ses dires.
Lors de son intervention à l’émission Expresso, il a fait savoir qu’un comité s’est réuni l’année dernière, où une nouvelle loi réglementant le secteur, à partir de la fabrication jusqu’à la vente au détail, a été rédigée d’une manière participative. « Il est nécessaire d’émettre la nouvelle loi, qui doit être adoptée par le parlement, discutée, puis publiée dans un avenir proche », a-t-il ajouté.
Amira a indiqué que la numérisation, la vente des substances toxiques par les pharmacies et élargissement du champ des officines ainsi que le développement du rôle du pharmacien, sont les points les plus importants inclus dans cette loi.
Il a, également, souligné qu’il existe des professions pharmaceutiques qui ont été créées après 1973, comme la pharmacie hospitalière, ainsi que le rôle du pharmacien industriel qui n’existait pas dans l’ancienne loi.
En ce qui concerne les prix, Amira a déclaré que l’État a choisi, dans un premier temps après l’indépendance, un système socialiste qui fixe les prix dans tous les secteurs, mais ce secteur a ensuite été libéralisé en 1992.
Cependant, il faudrait réduire le rôle du ministère du Commerce dans la détermination des prix en faveur du ministère de la santé publique qui habilité à évaluer les besoins et fixer par la suite les prix.
S’agissant de la question des compléments alimentaires, il a souligné que ce que l’on voit sur les réseaux sociaux et ce qui se passe sur les marchés est déraisonnable, notant que la Tunisie est un pays réglementé et qu’il est impératif de préserver cet aspect.
« L’État devrait intervenir fortement à cet égard, surtout que la réglementation du secteur et la promulgation de lois adéquates stimuleraient les exportations », a-t-il avancé.
Par rapport au Cannabis, Amira a déclaré qu’il a été prouvé qu’il possède des propriétés thérapeutiques très importantes traitant les cas des allergies pulmonaires ainsi que l’épilepsie.
Il a ajouté que le secteur comprend 2 500 pharmacies, 400 pharmaciens hospitaliers et environ 500 pharmaciens industriels, en plus des propriétaires d’usines, dont le nombre est estimé à 3000.
Written by: Yosra Gaaloul