Amira: « Les polycliniques n’ont aucune fonction… »

Le président du Syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie, Naoufel Amira, a déclaré, mardi 22 août 2023, qu’il faut trouver les moyens pour regagner la confiance des laboratoires internationaux et appliquer les lois qui régissent le stock stratégiques des médicaments.

Lors de son intervention à l’émission Expresso, Amira a expliqué que la loi stipule que les laboratoires pharmaceutiques ainsi que la pharmacie centrale devraient fournir un stock stratégique de médicaments couvrant au moins une durée de trois mois et que les fournisseurs de gros devraient avoir un stock qui couvre une durée d’un mois.

Des circuits effrités 
Amira a affirmé qu’il n’y a aucun soucis en ce qui concerne la partie privé à savoir les industries du secteurs pharmaceutiques et les fournisseurs.
En revanche, la pharmacie centrale n’a pas pu respecter cette obligation faute des moyens financiers.
« Les hôpitaux et la CNAM devraient payer la pharmacie centrale afin qu’elle puisse fournir les médicaments nécessaires », a-t-il commenté.
Cette situation est très contraignante pour les propriétaires d’officines qui n’arrivent plus à couvrir les besoin des patients, selon lui.
« On travaille aujourd’hui à flux tendu, ce qui n’est pas normal ! », a-t-il ajouté.
Amira a souligné que les citoyens peinent à trouver leurs médicaments car les circuits de distribution sont effrités.
Il a, en effet, indiqué qu’il faut ouvrir un débat de fond pour déterminer le rôle de chacun, critiquant l’existence des polycliniques affiliées à la CNSS qui n’ont aucune fonction, selon ses dires.

Naoufel Amira a pointé du doigt la longueur des circuits pour l’acquisition des médicaments, ce qui impacte négativement la traçabilité.

« Nous devons commencer les réformes nécessaires », a-t-il commenté.

Rappelons que le président de la république a appelé, lundi 21 août 2023, lors de sa rencontre avec le ministre de la santé Ali M’rabet, à la nécessité de contrôler les médicaments importés ou fabriqués en Tunisie. De plus, a affirmé qu’il est urgent de constituer un stock stratégique, notamment en ce qui concerne les médicaments vitaux qui font partie de la sécurité nationale et constituent un aspect essentiel du droit humain à la santé selon ses dires.