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La première station photovoltaïque de recharge des voitures électriques a été inaugurée, vendredi, au siège de l’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie (ANME).
Ce projet qui comprend une station photovoltaïque d’une capacité de 3 kilowatt-crête (kWc), des batteries de stockage et une borne de recharge de 22 Kilowatts (kW) permettra de recharger la voiture électrique de l’ANME pour assurer la distribution du courriel de l’agence et le transport de son personnel aux réunions.
La station en question a été mise en service avec l’appui de « ASSAD », fabricant de batteries, « BYD », marque automobile, « Alphanis », une société de production de panneaux photovoltaïques 100% tunisiens et « SUN SOLUTION », installateur de panneaux solaires photovoltaïques.
Intervenant au cours d’un point de presse organisé vendredi, le directeur général de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME), Fethi Hanchi a fait savoir que l’objectif de ce projet est de montrer la possibilité de bénéficier de l’énergie solaire pour garantir un transport 100 % vert.
Il a annoncé qu’une action de promotion sera lancée pour favoriser le développement de cette solution auprès des entreprises publiques et privées qui disposent d’une flotte de voitures à usage professionnel. L’ANME va accompagner ces entreprises afin de leur permettre de s’équiper de voitures électriques et équiper leurs parcs d’ombrières solaires.
Vers le doublement des bornes de recharge et l’identification de la tarification
Hanchi a fait remarquer dans ce cadre qu’aujourd’hui près d’une centaine de voitures électriques circulent dans le pays, dont la majorité est importée par des entreprises offshore. « Des études menées ont démontré que parmi les freins au développement de la mobilité électriques, il y a l’angoisse du consommateur concernant la disponibilité de la recharge des voitures électriques ».
Et de préciser que « près de 60 bornes électriques sont installées sur l’ensemble du territoire. L’ANME envisage de doubler ce nombre vers la fin de 2024. Actuellement, la recharge des véhicules électriques est gratuite ».
Il a ajouté que l’ANME a été mandatée par le ministère de l’Industrie, de l’énergie et des mines pour élaborer une étude sur la tarification de la recharge électrique. Cette étude devrait être parachevée au début de l’année 2024.
Au sujet du coût des voitures électriques, le responsable a souligné qu’une voiture conventionnelle de la même gamme consomme 10 fois plus que la voiture électrique y compris l’installation (borne et ombrières). Pour ce qui est du prix d’achat, l’usager peut compenser le différentiel du coût entre ces deux types de voitures, par les économies d’énergie qui seront réalisées.
Il a appelé dans ce cadre, les banques à étudier au moins la possibilité de financer le différentiel de prix entre les voitures électriques et celles conventionnelles.
A noter les droits de douane sur les équipements de recharge des véhicules électriques ont été réduits à 10 % alors que la taxe sur la valeur ajoutée a été ramenée à 7%, et ce du 1e janvier au 31 décembre 2023, selon l’article 24 de la loi de finances 2023, publiée le 23 décembre dans le JORT.
D’après une étude publiée en 2021 par le ministère de l’Environnement, le déploiement de 50 000 véhicules électriques d’ici 2025, et de 130 000, d’ici 2030, permettrait d’éviter 2,2 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2e) d’émissions de gaz à effet de serre.
TAP
Written by: Yosra Gaaloul