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Le docteur en sciences économiques Aram Belhadj s’est indigné de l’absence du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie au sein de la délégation tunisienne qui participent au Forum de Davos.
Indiquant que Abassi est « le chef de fil du dossier tunisien auprès du Fonds Monétaire internationale (FMI) », il a précisé que le gouverneur de la BCT a toujours participé au Forum de Davos : « ça laisse planer plusieurs questions sur cette absence injustifiée ».
Quant aux affirmations que la présence de Marouane Abassi n’est pas obligatoire, Belhadj a précisé que « 19 gouverneurs de banques centraux participent au Forum de Davos ».
Il a expliqué cette absence par la fin, le mois prochain, du mandat de Abassi à la tête de la BCT, faisant savoir que Marouane Abassi « reste la personne la plus qualifiée, en ce moment, pour gérer les affaires financières et de monétaires de la Tunisie ».
Et d’ajouter : « la Tunisie aurait pu surpasser les problèmes reliés à son dossier auprès du FMI, si Abassi faisait partie de la délégation », estimant que son absence « pourrait compliquer davantage les relations entre la Tunisie et la fonds ».
A noter que nous avons annoncé, depuis le 2 janvier courant, que le gouverneur de la BCT, Marouane Abassi, n’était pas convié au Forum de Davos.
Quant à la réunion qui a eu lieu entre le chef du gouvernement, Ahmed Hachani et la directrice du FMI, Kristalina Georgieva, Belhadj a affirmé que la communication autour de cette réunion est « purement diplomatique ».
« La réunion était purement protocolaire. Rien n’a été annoncé sur les réformes ou si la Tunisie rependra les négociations avec le FMI, ni si elle recevra ou pas la délégation de Washington du Fond, dans le cadre de l’article IV ».
Quant à son évaluation de la participation tunisienne à Davos, il a fait savoir qu’il fallait se préparer à l’avance pour le Forum de Davos : « la situation de la Tunisie nécessite de grands investissements et des financements pour son budget. Davos était l’occasion rêvée ».
Dans ce cadre, plutôt le matin, le professeur universitaire en sciences économiques Ridha Chkoundali, avait indiqué, au micro d’Expresso, que le Forum de Davos « n’est ni une occasion pour négocier avec le FMI, ni une opportunité pour essayer de récolter des financements pour le budget de l’État » et que ça devait être « une opportunité pour présenter une Tunisie propice à l’investissement étranger ».
Par ailleurs, Belhadj a critiqué la délégation tunisienne qui s’est rendue à Davos, estimant qu’elle est « petite ». En comparaison, il a évoqué celle de la France, présidée par Emmanuel Macron et qui a intégré une grande délégation d’hommes d’affaires.
« On s’attendait à une participation grandiose et une meilleure communication autour d’elle », a-t-il dit.
Aram Belhadj a affirmé qu’il est possible de se rattraper en annonçant une visite de la délégation du FMI, et ce afin de sortir de la liste négative du Fond..
Written by: Meher Kacem