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Banque mondiale: « Le secteur privé est la clé! »

today11/09/2023 42

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Le vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Ferid Belhaj a déclaré, lundi 11 septembre 2023 que la banque mondiale est prête à soutenir le peuple marocain suite au séisme dévastateur survenu ces derniers jours au Maroc.

Lors de son intervention à l’émission Expresso, Belhaj a indiqué que les réunions annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, attendues à Marrakech du 11 au 16 octobre 2023, sont des rendez-vous importants compte tenu de l’évolution au niveau international des relations avec ces institutions financières donatrices, et la pression exercée sur ces donateurs dans le but de changer leur approche et d’élargir les possibilités de financement.

Un rôle loin d’être positif…
D’après Belhaj, les changements de la Banque mondiale se poursuivent, soulignant que les réunions annuelles seront une occasion pour démontrer que la banque élargira l’espace de financement et donnera un nouvel élan aux relations avec les pays du Sud.

Selon lui, il n’y avait aucune comparaison entre la Banque BRICS et d’autres nouvelles et importantes banques comme la Banque mondiale. »Il est nécessaire que ces banques et la Banque mondiale soient solidaires compte tenu de l’importance des défis économiques et sociaux auxquels le monde est confronté », a-t-il ajouté.

Il a, également, indiqué que le rôle de l’État dans l’économie de nos pays est lourd et loin d’être positif car le secteur privé n’a pas les capacités qu’il devrait avoir. En effet, la banque essaie de rechercher des mécanismes de financement pour cette approche afin que le secteur privé ait plus de force dans les différents pays de la région, selon ses dires.

Secteur privé et transition énergétique
Concernant le dossier de la transition énergétique, Ferid Belhaj a estimé que le fait de donner la possibilité au secteur privé de produire de l’énergie offrirait un coup de pouce à la transition énergétique dans des pays comme la Tunisie, le Maroc, l’Egypte et d’autres.

Dans ce contexte, il a évoqué le projet ELMED expliquant qu’il est nécessaire que le secteur privé prend en charge la production d’énergie et que l’État se chargera par la suite du transport de cette énergie produite en Italie et de sa distribution. Ceci permettra de lancer des investissements, de créer de l’emploi et de permettre à l’Etat de réaliser des bénéfices.

Il convient de noter que le projet ELMED, qui reliera les réseaux énergétiques entre la Tunisie et l’Europe, créera environ 70 000 emplois et est considéré comme l’un des grands projets les plus importants programmés dans le cadre du partenariat stratégique entre la Tunisie et la Banque mondiale 2023-2027.

En effet, la Tunisie avait signé en juin 2023 un accord de prêt d’un montant de 268,4 millions de dollars avec le Groupe de la Banque mondiale, soit plus de 907 millions de dinars, pour financer le projet d’interconnexion électrique «ELMED » avec l’Italie.

Belhaj a affirmé que ces revenus générés par l’État pourraient être utilisés pour renforcer le rôle de l’État dans des secteurs tels que l’éducation, la santé et la sécurité, qui sont des secteurs nécessitant une forte présence de l’Etat.

Des autorisations entravant l’investissement
Selon Belhaj, le nombre de demandeurs d’emploi va atteindre les 300 millions d’ici 2050 dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord sachant que ce nombre ne pourrait pas être absorber par le secteur public ce qui nécessite d’ouvrir la porte au secteur privé.

Il a, également, souligné que les autorisations administratives entravent l’investissement dans les différents pays de la région. De plus, il a parlé de la nécessité de créer des tribunaux spécialisés dans les litiges d’investissement, qui sont des procédures évidentes encourageant l’investissement.

Ferid Belhaj a déclaré que certains pays ont modifié les lois régissant les investissements et se sont orienté vers la création d’un guichet unique pour les investisseurs, mais que les procédures sur le terrain n’ont pas changé.
« Donner plus potentiel au secteur privé est la clé pour stimuler l’investissement et l’économie dans ces pays », a-t-il conclu.

 

 

 

Written by: Yosra Gaaloul



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