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EY a présenté, jeudi 18 juillet 2024, les principaux résultats de la 10ème Édition du Baromètre des Entreprises en Tunisie pour l’année 2024.
Selon Fehmi Laourine, Partner EY Assurance Leader, le baromètre révèle que 28% des entreprises envisagent de diversifier leurs marchés. Il a également souligné que le rapport a mis en lumière des initiatives des entreprises visant à s’internationaliser en établissant des usines et des filiales à l’étranger, ainsi qu’en formant des partenariats.
Lors d’une déclaration à Express FM, il a signalé des efforts significatifs pour renforcer les exportations, mais a noté un manque d’accompagnement des entreprises dans leur expansion internationale, soulignant l’importance de la contribution des banques tunisiennes à cet égard pour soutenir les entreprises avec une infrastructure financière à l’étranger.
De son côté, Mounir Ghazali, associé chez EY Consulting, a évoqué les moyens de relancer l’économie, soulignant que le baromètre met en évidence la nécessité de simplifier les procédures administratives pour les entreprises existantes et pour le démarrage de nouvelles entreprises et projets.
Il a ajouté que l’administration tunisienne joue un rôle crucial dans la facilitation des procédures, en identifiant des secteurs prioritaires tels que l’agriculture, l’industrie alimentaire, les services, et d’autres.
Ghazali a également mentionné la continuité du dialogue entre les secteurs public et privé, insistant sur la nécessité de générer des résultats tangibles et des changements concrets, bien que des améliorations partielles aient été observées, il a reconnu que la bureaucratie n’a pas été complètement éliminée.
Enfin, il a souligné que la relance économique passe d’abord par des investissements du secteur public et privé, notant que 39% des entreprises interrogées considèrent essentiel que le secteur public investisse dans les énergies renouvelables au cours des cinq prochaines années.
De son côté, Aslan Ben Rjab, président de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT), a souligné le manque de certains indicateurs dans cette édition du baromètre. Il a abordé la résilience et la flexibilité des entreprises, soulignant qu’elles ont été réalisées au détriment des investissements, des ressources humaines, financières, de la recherche scientifique, et de l’expansion sur les marchés étrangers.
Il a ajouté que la résilience des entreprises ne devrait pas être une faiblesse à l’avenir face à de nouvelles perturbations, notant que 59% des entreprises interrogées ont enregistré une croissance dans les secteurs des technologies de l’information et de la communication, tout en soulignant le retard de la Tunisie en matière d’énergies renouvelables et d’infrastructure.
Il a conclu en mettant l’accent sur l’importance de l’infrastructure, y compris les aéroports, les routes, les ports et l’infrastructure technologique, comme base de la croissance économique, soulignant l’importance de la transition énergétique à un moment où les accords de projet signés encouragent les acteurs économiques à investir, malgré la hausse des coûts énergétiques.
Written by: Ahmed Sakka