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Ben Amor : « …la Tunisie joue le rôle d’un garde côte ! »

today04/07/2023 34 2

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Le porte-parole du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) chargé du dossier de la migration irrégulière Ramadan Ben Amor, a déclaré lundi 3 juillet 2023, que « la Tunisie est devenue un pays de transit migratoire puisque les africains subsahariens évitent de passer par la Lybie ».

Lors de son passage à l’émission Expresso, Ben Amor a indiqué que cette situation est la résultante des nouvelles politiques de l’Union Européenne.

Par rapport à la situation à Sfax, il affirmé qu’il s’agit du résultat d’une crise liée aux politiques européennes qui ont fait de la Tunisie un point de passage majeur pour la migration clandestine.
« La Tunisie ne devrait pas supporter ce fardeau », a-t-commenté.
Ben Amor a accusé l’Union européenne qui devrait, selon lui, trouver des solutions et des voies sûres pour ceux qui sont bloqués en Tunisie et sont à la recherche d’une traversée vers l’autre rive et non une installation en Tunisie.
Il a, également, souligné, au micro de Wassim Ben Larbi, que les solutions ne devaient pas être seulement sécuritaire affirmant qu’il faudrait bannir l’usage de la force et la violence, de répression et d’exclusion.

S’agissant des négociations avec l’Union européenne, il a fait savoir qu’elles se déroulent à huis clos.
« Alors que les dirigeants européens s’adressent constamment à leurs citoyens pour leur présenter les dernières évolutions, les politiciens en Tunisie refusent de parler aux citoyens et de les informer du protocole d’accord et de coopération entre la Tunisie et l’Europe », a-t-il avancé.
« L’accord final peut être un texte général et ambigu qui ne contient pas de détails précis, et contrairement aux déclarations officielles, la Tunisie joue le rôle d’un garde côte », a-t-il ajouté.
Le redressement de la situation avec l’Union Européenne repose, selon Ben Amor, sur trois points principaux à savoir ; la liberté de circulation des Tunisiens dans l’espace Schengen, l’expulsion des migrants irréguliers tunisiens, le côté économique, en effet, la Tunisie a le droit d’exiger l’annulation de ses dettes ou leurs conversions en investissements compte tenu de la situation difficile, selon ses dires.
Rappelons que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, lors de sa visite en Tunisie, accompagnée de la cheffe du gouvernement italien et du Premier ministre néerlandais, a proposé un « renforcement du partenariat » avec la Tunisie. Ce plan inclut un soutien à la lutte contre l’immigration clandestine, avec une aide financière immédiate de 150 millions d’euros pouvant atteindre 900 millions d’euros à long terme.

 

 

Écrit par: Yosra Gaaloul



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