Express Radio Le programme encours
Afin d’assainir ses finances publiques, le Salvador a conclu un accord avec le FMI stipulant l’annulation de la loi bitcoin, mise en place en 2021.
Quatre ans après son adoption au Salvador, le Bitcoin est désormais interdit et illégal, et ce, suite à l’accord signé mercredi 18 décembre courant entre le Salvador et le Fonds monétaire international (FMI), portant sur un programme de prêt de 1,4 milliard de dollars. La dette publique du Salvador ayant dépassé 85% du PIB en 2024.
L’accord, qui englobe des mesures fiscales, budgétaires et de transparence, concerne aussi la loi bitcoin, mise en place en septembre 2021. Le Salvador était en effet devenu le premier pays à accepter le bitcoin comme monnaie légale, auprès du dollar. Tous les agents économiques étaient dans l’obligation d’accepter le bitcoin comme moyen de paiement et les contributions fiscales pouvaient être payées en bitcoin.
L’accord entre le Salvador et le FMI stipule que les entreprises pourront accepter de manière « volontaire » le bitcoin au lieu que ce soit obligatoire. Par ailleurs, les transactions et achats en bitcoin sont désormais « limités », tandis que les impôts devront être payés en dollar et non plus en bitcoins. Quant au portefeuille crypto mis en place par le gouvernement, il sera « progressivement réduit ».
Selon une étude publiée ce jeudi 19 décembre par la Banque centrale européenne (BCE), qui fait le point sur la montée en puissance des cryptoactifs au sein de l’UE, le nombre des Européens détenant des cryptomonnaies a plus que doublé entre 2022 et 2024, passant de 4% à 9%.
Parmi les 20 pays de la zone euro, 13 affichent des taux de possession supérieurs à 10%, la Slovénie (15%) et la Grèce (14%) se distinguant. Les possesseurs de cryptomonnaies ne sont en revanche que 6% en Allemagne.
Les jeunes Européens, en particulier ceux âgés de 25 à 39 ans, sont les plus enclins à détenir des cryptomonnaies, suivis de près par les 18-24 ans.
L’utilisation de ces actifs reste majoritairement orientée vers l’investissement plutôt que les paiements, selon la même étude.
Aux Pays-Bas et en Allemagne, plus de 80 % des détenteurs déclarent les utiliser uniquement pour des placements financiers. En France, 25% déclarent plutôt les employer uniquement comme moyen de paiement, un des taux les plus élevés en Europe.
Written by: Meher Kacem