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L’expert économique et président du cercle des financiers tunisiens, Abdelkader Boudriga, a déclaré, mardi 28 novembre 2023, que les petites et moyennes entreprises représentent le cœur de l’économie nationale ce qui lui a permis de résister.
En revanche, elles sont confrontées à un certain nombre de difficultés compte tenu de l’état des finances publiques qui a créé des pressions sur la liquidité disponible et sur la chaîne de financement.
Lors de son intervention à l’émission Expresso, Boudriga a affirmé que les problèmes vécus par les différents systèmes de production liés au système de subvention, comme la filière laitière et céréalière.
De plus, tous ces problèmes sont circonstanciels, et s’ajoutent à d’autres problèmes déjà existants, comme le degré d’ouverture aux marchés, les obstacles juridiques et l’étendue de la disponibilité de l’information.
Il a, en effet, évoqué l’importance du niveau de complexité économique, qui est principalement représenté dans les produits dont le pays est capable de fabriquer et d’exporter et qui leur confère des avantages différentiels, affirmant que la Tunisie n’a pas été en mesure de développer le niveau de complexité économique.
Au cours des dix dernières années, elle n’a pas non plus créé de nouvelles filières économiques et, en retour, elle a perdu certaines, comme la filière cuire et chaussures.
De multiples problèmes
Abdelkader Boudriga a déclaré que tous ces problèmes en plus du manque de réflexion sur de nouveaux mécanismes de financement placent les systèmes économiques face à des difficultés qui pourraient s’aggraver dans les années à venir, soulignant le problème de la migration des cerveaux, qui affecte le rythme du développement du niveau de complexité économique.
Il a, également, indiqué que l’histoire économique et sociale de la Tunisie s’est basée sur le développement des systèmes économiques depuis les années soixante, et que le défi aujourd’hui est de préserver et de développer ces systèmes et de créer également d’autres nouveaux systèmes.
Boudriga a, aussi, souligné que la Tunisie est capable d’atteindre des taux de croissance de 5 et 6 %.
Il a, par ailleurs, estimé que le problème majeur aujourd’hui est l’arrêt des investissements en Tunisie, ce qui peut-être observé dans le taux de croissance négatif du secteur financier et bancaire au troisième trimestre de cette année, en raison du manque de liquidités.
L’invité a, par ailleurs, souligné que les conditions régionales affectent à leur tour les systèmes économiques.
Il a, également, estimé que la perte de l’une des filières économiques rendra très difficile le processus de sa relance et de sa remise en activité.
Written by: Yosra Gaaloul