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Abdelkader Boudriga a ajouté qu’il était attendu que la note souveraine de la Tunisie ne soit pas baissée dans le cas de l’obtention d’un accord avec le FMI. Si la Tunisie n’obtient pas d’accord, il est probable que la note soit baissée. L’expert a expliqué que l’accord avec le FMI est relatif aux équilibres financiers du pays et à sa capacité à honorer ses engagements. Il a ajouté que les besoins de financement de la Tunisie ne peuvent pas être récoltés sur le marché financier précisant que l’accord avec le FMI permettra d’en réunir une partie, le reste étant dépendant d’accords bilatéraux avec d’autres pays.
L’expert a ajouté qu’il existe des indicateurs positifs en rapport avec la possibilité pour la Tunisie d’obtenir un accord avec le FMI. Parmi ceux-là l’accord entre le gouvernement et l’UGTT pour une augmentation des salaires dans le public. Selon lui, cet accord faisait partie des conditions majeures posées pour le FMI. Il a ajouté que l’accord entre la Tunisie et le FMI permettrait au pays d’emprunter à l’étranger. Dans le cas contraire, le budget de l’Etat serait financé par des emprunts intérieurs ce qui aurait des effets néfastes sur le dinar, l’inflation et la capacité à financer l’économie et les entreprises.
Toutefois, Abdelkader Boudriga a déclaré qu’un accord avec le FMI ne pouvait être une solution sur le long terme qui permettrait de réaliser des taux de croissance hauts et de préserver la souveraineté du pays. Il a préconisé la mise en place de réformes pour éviter que la Tunisie ne se retrouve dans la situation actuelle au bout de deux ans. L’expert a recommandé de bien saisir l’alerte de Moody’s pour éviter une baisse de la note et accélérer la conclusion d’un accord avec le FMI. Il a également affirmé qu’une délégation tunisienne se dirigera vers Washington pour participer aux réunions de l’automne et qu’il est sûr à 99% qu’un accord sera signé avant la fin du mois d’octobre.
Written by: Asma Mouaddeb