Carte de la soif : Nabeul en tête de liste !

Le coordinateur de l’Observatoire tunisien de l’eau, Alaa Marzouki, a déclaré
aujourd’hui, vendredi 7 juillet 2023, que l’observatoire a reçu, au cours du mois de
juin dernier, 245 requêtes de la part des citoyens concernant des problèmes liés à
l’eau dont 228 sont liées à des coupures d’eau.
Nabeul en tête de liste
Marzouki a ajouté, lors de son intervention à l’émission Al Cheraâ Al Tounsi, que le
gouvernorat de Nabeul arrive en tête des statistiques du mois de juin avec 34
réclamations, suivi du gouvernorat de Ben Arous avec 21 réclamations.
En effet, le nombre de réclamations liés à des problèmes d’eau a augmenté au
cours du mois de juin, par rapport à celui du mois de mai, où il était de l’ordre de
160. Ceci s’explique, selon lui, par le pic de consommation, coïncidant avec la fête
de Aïd al-Adha, et la pénurie du stock de barrages.
D’après Marzouki, c’est logique que le gouvernorat de Nabeul, Ben Arous, le
Grand Tunis ainsi que les gouvernorats côtiers viennent en tête de liste de la carte
de la soif, ces dernières années, puisque ces zones sont liées à la déviation des
eaux du nord, qui est un système dépendant du stock des barrages.
Situation de plus en plus difficile
« La situation sera plus difficile au cours des prochains mois d’août, septembre et
octobre, d’où la nécessité de continuer la mise en place la mise en place
un système de quotas pour la coupure d’eau », a-t-il ajouté.
Lors de son intervention téléphonique, Marzouki a reconnu l’existence d’un
laxisme au niveau de l’application du système de quotas pour la coupure d’eau,
appelant la SONEDE à adopter plus de transparence au niveau de la
communication par rapport à l’approvisionnement, les perturbations et les
coupures d’eau afin d’éviter les manifestations et les sit-in.
En effet, 429 mouvements de protestation ont été enregistrés l’année dernière afin
de réclamer le droit à l’eau, selon ses dires.

32.5 % de pertes en eau
Le coordinateur de l’Observatoire tunisien de l’eau a critiqué l’absence de toute
mesures préventives pour cet été aussi bien pour le citoyen que pour les acteurs
du secteur de l’eau.
Marzouki a appelé à la nécessité d’appuyer la SONEDE pour qu’elle puisse
intervenir, notamment au niveau de la maintenance des pannes, soulignant les
retards enregistrés au niveau des interventions.

Outre les faibles moyens financiers et humains, et le gel des recrutements de la
part de l’Etat, la baisse annuelle du budget alloué au secteur de l’eau, bien qu’il
soit un secteur vital, Alaa Marzouki a fait savoir que le taux de perte d’eau dû à la
dégradation du réseau de la SONEDE pourrait atteindre 32,5%.