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Sur la place de Tunis, la monnaie unique s’est échangée à 3.1900 tandis que le billet vert s’est traité à 2.9400 et ce respectivement contre le dinar tunisien. La paire EUR/USD s’est échangée à son tour à 1.0870.
Sur le marché international en hausse dans les premiers échanges en Asie, le dollar s’est ensuite orienté à la baisse et a amplifié son recul face aux autres grandes devises, l’indice mesurant ses fluctuations abandonnant 0,59%. Le dollar a pris du retard mardi, le sentiment du risque étant stimulé par de nouvelles preuves que le virus a atteint un pic dans certains pays d’Europe.
En effet, sur le plan des courbes épidémiques du Covid-19, les Etats-Unis (notamment l’Etat fédéral de New-York) sont encore loin du pic, mais la situation est différente au sein de la Zone Euro. L’Italie et l’Espagne ont en effet atteint le pic sanitaire et la France va suivre ce lundi ou mardi, les grands pays de la Zone Euro qui sont donc en train de mettre en place le plan de déconfinement progressif.
Malgré cette situation nettement plus tendue chez les USA que la Zone Euro, le dollar US est monté dans un premier temps car il a été recherché pour son aspect refuge et les Banques Centrales internationales (autre que la FED) achètent des USD pour faire face à leurs besoins actuel, la FED a d’ailleurs ouvert un guichet USD pour les Banques Centrales étrangères.
En revanche, ce renversement de tendance manifesté par la baisse du dollar US serait un mouvement qui reflète la prudence d’une partie des investisseurs malgré les nouvelles encourageantes sur le front de l’épidémie. Les signes de ralentissement de la propagation du coronavirus ont certes donné un coup de fouet aux marchés mais en réalité, rien n’est sûr; il est donc naturel que le dollar baisse, estiment les analystes. L’euro remonte ainsi à plus de 1,0860 contre le dollar US, sur le Forex contre 1,0793 lundi.
L’euro sera au centre des discussions plus tard, alors que les ministres des finances de la zone euro tiendront une téléconférence pour discuter des stratégies de financement de la réponse politique de la région au virus. Diverses idées et différents régimes se disputent l’attention, mais le souhait de l’Espagne et de l’Italie de «coronabonds» émis et garantis conjointement sera probablement rejeté par l’Allemagne, les Pays-Bas et d’autres.
Quant à l’état d’urgence au Japon, qui devrait être déclaré par le Premier ministre Shinzo Abe dès ce mardi pour sept régions dont Tokyo et Osaka, il n’effrayait plus les investisseurs qui avaient largement anticipé cette décision la semaine dernière. Ce dispositif ne va pas se traduire par un confinement obligatoire, mais essentiellement par des recommandations aux habitants à éviter les sorties non indispensables.
Le choc devrait néanmoins être rude pour l’économie japonaise, sachant que Tokyo et sa grande banlieue pèsent environ un tiers du Produit intérieur brut (PIB) national. Pour amortir l’impact, M. Abe a aussi promis lundi soir un plan d’aide historique de 108.000 milliards de yens (915 milliards d’euros), largement supérieur aux attentes.
Sur le Forx, le yen s’appréciait légèrement face au dollar, à raison d’un dollar pour 108,93 yens contre 109,22 yens lundi. La monnaie japonaise reculait en revanche face à l’euro, qui s’échangeait pour 118,08 yens contre 117,88 yens la veille.
La livre sterling, d’abord affaiblie par l’annonce de l’hospitalisation de Boris Johnson, prend désormais près de 1% face au dollar et 0,1% face à l’euro. Johnson a été admis à l’hôpital dimanche soir et subissait des tests après avoir souffert de symptômes persistants de coronavirus, y compris une température élevée, pendant plus de 10 jours. La Grande-Bretagne n’a pas de plan de succession officiel en cas d’incapacité du Premier ministre, mais Johnson a demandé au ministre des Affaires étrangères Dominic Raab de le remplacer.
Sur le marché pétrolier, le Brent gagne 1,69% à 33,61 dollars le baril et le brut léger américain 3,18% à 26,91 dollars. Selon plusieurs sources au sein de l’Opep+, les grands producteurs que sont l’Arabie saoudite et la Russie devraient s’entendre lors de la réunion à distance prévue jeudi à condition que les Etats-Unis assument une part de l’effort à fournir pour tenter de rééquilibrer le marché.
Written by: Manel gharbi