Express Radio Le programme encours
Le secrétaire adjoint de la fédération générale de l’enseignement de base, Tawfik
Chebbi, a déclaré aujourd’hui, mercredi 5 juillet 2023, que le ministère de
l’Éducation continue sa politique de procrastination et d’indifférence.
Lors de sa déclaration à l’émission Expresso, Chebbi a indiqué que les réunions
avec le ministère de l’Éducation ne visaient pas à négocier les revendications du
secteur, mais étaient plutôt une continuité des précédentes négociations y
compris l’activation de l’accord du 16 novembre 2022 ainsi que le procès-verbal
de la réunion du 1
er mars.
En effet, le projet d’accord publié hier par le ministère de l’Education est, selon
Chebbi, une tentative pour semer la zizanie entre les enseignants faisant
semblant qu’il y a eu des solutions et des propositions qui ont été présentées à la
fédération, ce qui n’est qu’une déformation du procès-verbal de la réunion du 1er
mars.
Taux de 73.9%
Il a, par ailleurs, confirmé que ce projet d’accord avait été présenté à la fédération
le 3 mai et avait été rejeté, soulignant que la fédération a publié à son tour un
projet d’accord.
« Des négociations sont censées avoir lieu pour rapprocher les points de vue,
mais le ministère a recouru à une politique d’intimidation, de tromperie et de
tentative de semer la zizanie entre les enseignants. De plus, il y a eu une
prolongation de l’année scolaire, ce qui est illégal.
Le taux de rétention des notes qui a atteint 73,9 % au niveau national, a été mis
en doute de la part du le ministère.
« Au lieu d’adopter le système de fuite et de sous-estimer les revendications des
enseignants, le ministère a dû négocier et interagir positivement avec les
propositions de la fédération et soumettre des propositions qui limitent la
dégradation de la situation financière des enseignants », a-t-il expliqué.
Solutions
Chebbi a insisté qu’il n’existe qu’une seule et unique solution appropriée qu’est la
négociation, où le ministère doit présenter des propositions sérieuses et reprendre
les négociations, sinon l’été sera brulant bien pour le secteur.
« …Sinon la fédération et le corps administratif université et le corps administratif
chercheront d’autres formes de lutte pendant l’été », a-t-il menacé.
« Si nous ne trouvons pas de solutions, cela signifie que le ministère a
lamentablement échoué dans la gestion de la crise et la recherche d’issus, et tout
sera reporté à la prochaine rentrée scolaire, ce qui nuit à l’école publique et
encourage le secteur privé », a-t-il ajouté.
Projet d’accord ?
Il est à rappeler que le ministère de l’Éducation a publié hier, mardi 4 juillet 2023,
un communiqué dans lequel il a précisé que la piste de négociation avec la
fédération générale de l’éducation de base a abouti à un projet d’accord
comprenant 18 points.
Par ailleurs, le ministère de l’éducation nationale a, de nouveau, appelé les
enseignants et directeurs d’écoles primaires à verser les notes d’examens, à tenir
les conseils de classes et à remettre aux élèves les bulletins scolaires,
conformément à la circulaire n° 66-06- 2022 du 08-09-2022 relative à l’ouverture
et à la clôture de l’année scolaire 2022-2023 et du calendrier des vacances
scolaires.
Dans le même communiqué, le ministère a rendu hommage à tous ceux qui ont
répondu à l’appel du devoir en faisant prévaloir l’intérêt supérieur des élèves à
travers le parachèvement des procédures de remise des notes.
En réponse à ce communiqué, la fédération générale de l’éducation de base a
présenté, un projet de réponse par rapport aux propositions présentées par le
ministère lors de la réunion du 3 mai 2023, et qui sont au-dessous des attentes
selon la fédération.
La fédération a estimé que la publication du projet par le ministère de l’Éducation
sous le titre de projet d’accord était dans le but de semer la zizanie dans le
secteur.
Written by: Yosra Gaaloul